 Juan Frances Iribarren (1699-1767) débute sa carrière musicale à Madrid auprès de Juan de Torres qui le recommande en tant qu'organiste à la Cathédrale de Salamanque. Après seize ans de bons et loyaux services, il gagne la ville de Malaga qui lui offre un poste de maestro de cappilla et l'opportunité de composer à volonté. Il y restera jusqu'à sa mort après avoir légué à sa prestigieuse cathédrale une bonne partie de sa musique sacrée. Cet album enregistré en 2018 par le chef Federico Del Sorgo et l'ensemble Il Narvalo rassemble une dizaine de pièces composées par Iribarren pour l'église. L'essentiel étant des Villancico la forme la plus populaire de l'époque tels ce Jardinera Serpiente (1764) dialogue fiévreux entre deux sopranos sur fond de castagnettes ou Hortelanito hermoso et Deseando cantar juntos accompagnés des guitares et des percussions. Les œuvres suivantes relèvent plus traditionnellement de l'air d'opéra de style italien avec ou sans récitatif (Es el poder del hombre limitado). Mélancoliques (Pretiosa in conspectu) ou bouffe, évoquant le genre populaire de la zarsuela (Hoy se concibe pura), ces airs pour duos ou voix soliste sont accompagnés d'un continuo plus ou moins fourni (Luth ou guitare, violons et parfois flûtes, hautbois ou violoncelle). Le contreténor Jorge Garcia Ortega et la soprano Cristina Bayon Alvarez forment un très joli duo dans le Hola Jau et défendent tour à tour l'ensemble du programme avec vaillance ou délicatesse. (Jérôme Angouillant)  Juan Francés de Iribarren, éminent compositeur du XVIIIème siècle espagnol, né en Navarre en 1699, chantre de la chapelle royale de Madrid, organiste de la cathédrale de Salamanque en 1717 puis, de 1733 à sa mort en 1766, maître de chapelle de la cathédrale de Malaga, Iribarren y compose en trente-quatre ans plus d’un millier d’opus qu’il lègue à la bibliothèque musicale de la cathédrale, ce qui en fait un des plus important fonds de musique baroque ibérique aujourd’hui. L’organiste et claveciniste italien Federico Del Sordo et son ensemble Il Narvalo nous propose un aperçu de ce large corpus en se limitant à des villancicos, pièces d’inspiration populaire en langue vernaculaire, ici le castillan, pour petit effectif. On ne sera pas étonné de l’italianité d’Iribarren, contemporain de Scarlatti, qui assume cependant avec franchise la force folklorique andalouse. Mais, l’âge aidant, la musique d’essence populaire et naïve laisse place à une forme plus institutionnelle - nous sommes en la cathédrale de Malaga quand même ! - pour quelques motets en latin chantés avec dévotion par la soprano Cristina Bayón Álvarez et le contre-ténor Jorge Enrique García Ortega. (Florestan de Marucaverde)  First recordings of sacred motets and villancicos by a forgotten figure of the Spanish Baroque. Juan Francés de Iribarren Echevarría (1699–1767) received his musical education at the Royal Chapel in Madrid. He was taught there by the composer José de Torres who, in 1717, recommended that Iribarren be appointed organist at Salamanca Cathedral. Sixteen years later Iribarren moved on to become maestro de capilla at the Cathedral of Málaga, the city in which he spent the rest of his life. On his death there he left a huge library of his own music – with the proviso that it not be copied and only performed at services in the cathedral. Such constraints have until recently prevented this marvellously vivid music from receiving the attention it deserves. The present album presents a tasting menu of Iribarren’s work in various genres and from different periods of his career, Italian vocal styles over native, more vernacular idioms. There are four pieces written to mark the Immaculate Conception, composed over a 22-year period from 1743 to 1764, all unique in form, all devotional but quite different in material and expression. Irribarren’s technique encompassed transparent polyphony as well as solo-vocal motets of a homely, often bucolic character. Several pieces here were composed to accompany the exposition of the Blessed Sacrament, and these are more intimate in tone. The selection focuses on pieces written for one or two solo voices with a small accompanying ensemble, but during his time in charge of the music at Málaga Iribarren assembled a team of 30 singers and instrumentalists including a plainchant choir, cantors, wind and string players, organists and boy choristers. The composer, organist, harpsichordist and conductor Federico del Sordo has a diverse discography on Brilliant Classics encompassing the full range of his musical talents and reviving several little-known Baroque composers such as Fasolo (95512), Bonelli (95816) and Salvatore (95146).

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