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Diapason from January 2019 Review de David Fiala Page No. 102
Format : 1 CD
Label : Gimell Catalog No. : CDGIM050 EAN : 0755138105027 Price Code : DM021A
Publishing Year : 2018 Release Date : 28/11/2018
Genre : Classical
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Josquin des Près (1440-1521) Missa Gaudeamus Missa L'ami Baudichon
The Tallis Scholars Peter Phillips, direction
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Peter Phillips ose un savoureux couplage en associant deux messes absolument opposées. La Missa Gaudéamus est l'apogée de l'art sophistiqué du compositeur. Elle est basée sur les six premières notes d'une mélodie psalmodiée (« Gaudéamus omnes ») qui va ensuite subir de multiples transpositions mathématiques, de véritables « feux d'artifice » (Willem Elders) une polyphonie pyrotechnique. Schéma classique en imitation mais les lignes vocales se chevauchant et se répondant à des hauteurs diverses, la mélodie d'origine citée soixante et une fois au total n'est plus perceptible à l'auditeur moyen. Pourtant Josquin parvient à maintenir une cohésion parfaite de la structure de l'ensemble. La Missa l'Ami Baudichon est une des premières messes de Josquin et repose sur une chanson populaire dont l'argument à connotation sexuelle est assez graveleux. Elle fut d'ailleurs (?) composée en France vers 1475. Trois notes suffisent au compositeur pour composer une messe, le contrepoint est loin d'être élaboré, les notes sont souvent répétées, inversées, mais Josquin respecte un schéma strict et s'interdit toute dérive mathématique. C'est une œuvre de jeunesse et il s'agit ici plutôt d'un jeu autour du personnage de Baudichon (jeune homme vigoureux et fanfaron) auquel il semble s'identifier. Peter Phillips s'est lui aussi amusé à scruter les partitions pour en faire ressortir deux univers totalement différents : l'un façonné intensément, l'autre joyeux et décontracté. « Je dirais que le génie à cette échelle ne connaît pas de règles » conclut-il benoîtement. Les Tallis Scholars sont une fois de plus impressionnants de tenue vocale et d'engagement. (Jérôme Angouillant) Josquin is known as the most adventurous composer of his time – the one who could turn his hand to any challenge. This restless, searching intellect is on display in every one of his Mass settings, yet as Peter Phillips says, few offer as great a contrast as Missa Gaudeamus and Missa L’ami Baudichon. Missa Gaudeamus represents Renaissance artistry at its most intense. Largely based on the ?rst six notes of a substantial chant melody, it deploys mathematics in a number of clever, but rewardingly audible ways. Written for the Feast of All Saints, this is high art. By contrast Missa L’ami Baudichon represents Renaissance artistry at its most skittish. Based on just three notes from a popular secular song, which sound to an English ear distractingly like the opening of Three Blind Mice, it makes few demands on the listener outside enjoying a luminous C major sonority. This comes close to low art – a vulgar reference to female genitals comes twice in the French-language text of the very secular folksong that Josquin used as his melodic model and name for the Mass. The vulgarity of the original song makes it an unusual starting point for a sacred work, yet despite this the Mass survives in one of the Vatican choirbooks, where presumably it was sung as part of the liturgy. This is the seventh of nine albums in The Tallis Scholars' project to record all Josquin's masses.
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