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Diapason de janvier 2019 Critique de Nicolas Derny Page n° 105
Classica de juin 2019 Critique de Nicolas Boiffin Page n° 98
Format : 1 CD Durée totale : 01:15:57
Enregistrement : 2014-2016 Lieu : Prague Pays : République Tchèque Prise de son : Live / Stereo
Label : Supraphon Référence : SU4233 EAN : 0099925423322 Code Prix : DM020A
Année d'édition : 2018 Date de sortie : 31/10/2018
Genre : Classique
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Bohuslav Martinu (1890-1959) What Men Live By, opéra en 1 acte, H 336 Symphonie n° 1, H 289
Ivan Kusnjer Petr Svoboda Jan Martinik Lucie Silkenova Ester Pavlu Jaroslav Brezina Josef Spacek Lukas Marecek Martinu Voices Lukas Vasilek, direction Orchestre Philharmonique Tchèque Jirí Belohlávek, direction
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Le cycle des Symphonies de Bohuslav Martinu entrepris par Jiri Belohlavek et sa chère Philharmonie Tchèque entre 2007 et 2009 resta inachevée : les deux premières symphonies ne furent jamais enregistrées, le chef et son orchestre ayant gravé la Première pour Chandos. Dommage que vient réparer enfin une captation en concert de cette même Première Symphonie en janvier 2016 : quelle inquiétude dans les paysages d’orage du Moderato, quelle tension martiale dans le Scherzo, une vraie symphonie de guerre (1942) qui deviendrait quasiment la plus sombre du cycle avec l’ultime, celle des Fantaisies symphoniques. Le Largo est un tombeau, dont la noirceur s’augmente encore par contraste lorsque parait le final, âpre triomphe. Quelle lecture ! qui si on la compare avec la gravure pour Chandos éclaire l’œuvre de teintes autrement sombres. Cette exhumation vole la vedette à la pastorale théâtrale « What Men Live by », enregistrée en première mondiale, récit de la visitation d’un vieux cordonnier par Dieu prenant l’apparence de trois inconnus auquel il porte secours : le récit de Tolstoï (« Là où est l’amour, là est Dieu »), partition modeste dans le ton et la forme des opéras radiophoniques, qui fut créée dans sa version avec orchestre par le Hunter College Opera Festival le 20 mai 1955. La parabole tire un rien à la ligne, Martinu écrivant en mode automatique, il n’y retrouve pas les audaces de La Comédie sur le pont, et son opus théâtral suivant, Le Mariage d’après Gogol aura bien plus de sel. Mais voilà, Jiri Belohlavek, qui réalisa pleinement son art au travers des œuvres de Martinu ne voulait pas oublier cette partition délaissée, acte d’amour qu’on écoutera avec gratitude avant de retourner aux abîmes de cette stupéfiante Première Symphonie. Et maintenant, Supraphon doit nous retrouver la Deuxième Symphonie… (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)
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