Mozart Sinfonia concertante - Musique pour cor Ensemble Baborák Baborák

Après ses réductions des concertos pour cor, Baborák récidive dans Mozart et prend des risques. Cette fois les pièces de résistance sont les duos KV 496a et la symphonie concertante KV 297b. Mon sang de clarinettiste n’a fait qu’un tour en entendant les premiers dans leur instrumentation probablement originale (même si les musicologues continuent à s’interroger : « 2 cors » comme marqué sur l’original ou 2 cors... de basset ?). Mais joués ainsi ils acquièrent un brillant cuivré qui évoque des fanfares haendéliennes, rompant radicalement avec le côté un peu ascétique des versions pour bois. Baborák et Vlatkovic font ça avec un tel chic qu’on est instantanément conquis. La toujours contestée concertante pour 4 vents constitue le point faible du coffret : déséquilibrée par la prise de son et par l’individualisme des solistes, elle ne peut rivaliser avec la version de Neville Marriner, qui n'alignait rien moins que Aurèle Nicolet, Heinz Holliger, Hermann Baumann et Klaus Thunemann. En complément, Baborák construit deux pseudo-concertos en assemblant des fragments incomplets et des transcriptions : si l’on est ici dans le domaine de la musique-fiction, on est agréablement surpris malgré les options iconoclastes : remplissage de mesures vides, mélange des parties de différents cors, omission de mesures écrites, cadences anachroniques pleines de double-notes, cor se substituant à une flûte, voire cor démarrant seulement après la dernière mesure de l’autographe. Mais c’est drôle, érudit, et vraiment bien fait. Conclusion en forme de paraphrase de Dumas : oui, on peut violer Mozart à condition de lui faire de beaux enfants... ma foi ceux-là ne sont pas laids du tout et valent la peine d’être connus ! (Olivier Eterradossi)

Warning: this recording is not intended for musicological purists. But if you love spontaneous music making in the most select of company, this is definitely the right recording for you. Radek Baborak, for example, does not hesitate to arrange a discarded movement from a symphony to add as the missing movements of an unfinished horn concerto. Of course, to tell the truth, didn't Mozart himself do the exact same thing countless times? ln this way, the preserved fragments are turned into two "new horn concertos". The Sinfonia concertante for four wind instruments and orchestra, K 297b is a work surrounded by many mysteries, and it fits beautifully in this context of discovery. Here, it is recorded in Baborak's arrangement for Mozart's original instrumentation. Playing the solo parts are virtuosos from Europe's best orchestras. For the 12 horn duets - the only completely extant composition on this album played in its original instrumentation - Baborak's partner is another of today's legendary horn players, Radovan Vlatkovié. Radek Baborak and his friends are inviting you on an excursion to the world of their eider colleague Wolfgang Amadeus - with his inexhaustible supply of jokes, ideas, and colours.