Emilie Mayer (1812-1883)
Quatuor pour piano n° 1 en mi bémol majeur
Quatuor pour piano n° 2 en sol majeur

Quatuor Mariani

Philipp Bohnen, violon
Barbara Buntrock, alto
Peter-Philipp Staemmler, violoncelle
Gerhard Vielhaber, piano

La plupart des compositrices célèbres du XIXe sont les épouses, ou les sœurs de musiciens : Mendelssohn, Schumann, Mahler. Tel n'est pas le cas d'Emilie Mayer. Est-ce pour cela qu'elle est tombée dans l'oubli ? Elle a pourtant beaucoup plus écrit (8 symphonies) que ses collègues. Née dans une famille aisée, elle étudie la composition avec Carl Loewe, le grand compositeur de lieder. Elle part alors à la conquête de Berlin où ses œuvres sont bien reçues. Mais dès sa disparition en 1883, son nom s'efface des programmes de concert. Sa musique est proche des modèles classiques. Le Quatuor avec piano en mi bémol s'ouvre sur un mouvement bien équilibré qui témoigne à la fois du solide métier de Mayer et de son sens mélodique. Le scherzo rappelle certaines pages de Beethoven, tandis que le bref final permet au piano de briller. L'autre Quatuor en sol majeur apparaît plus proche de Schubert par l'élégance de chaque mouvement, et par la belle inspiration de l'Adagio. Les jeunes musiciens du quatuor Mariani ont toutes les qualités pour défendre ce répertoire : la souplesse mélodique et l'enthousiasme. Sans bouleverser l'histoire de la musique, ces pages feront le bonheur de ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus. (Thomas Herreng)

"Compositions that already on a first hearing leave behind a uniquely original impression". This is what klassik-heute.com wrote after the release of our first CD with piano trios by Emilie Mayer. Her extensive chamber oeuvre for piano also contains two piano quartets. She composed these two works, one in E flat major and the other in G major, at the end of the 1850s. At the time Emilie Mayer was an esteemed composer residing in Berlin: most of her works were performed with success, and she enjoyed broad recognition in music circles. Each of her quartets consists of four movements. Here her model in formal matters was not so much Mozart or Beethoven but Schumann, whose sole Piano Quartet op. 47 had been published a good fifteen years before. Considering her music as a whole, we may say that in her piano quartets, just as in her chamber oeuvre in general, Emilie Mayer was a compellingly independent composer with firm rooting in classical models who succeeded in developing a romantic musical language all of her own.