Haydn Missa Cellensis Teuscher Schäfer Immerseel - Car83247 - Carus-verlag - Classical

La Missa Cellensis a été composée à la demande du prince Estherazy à Eisenstadt vers 1766 où Haydn était maître de chapelle en charge de la musique sacrée. Elle comprend trompettes et timbales et était destinée aux grandes messes solennelles célébrées dans les églises de pèlerinages. Haydn prend soin de diversifier son langage musical tout en respectant l'ordinaire de la messe. Il fait correspondre les lignes mélodiques et une dynamique s'intensifiant tout au long de l'œuvre, au contexte liturgique. On retrouve les traits de génie du compositeur : ardeur des tempi, rayonnement des parties chorales, vivacité des mouvements fugués. Haydn recours aussi aux techniques de l'opéra : récitatifs et airs soulignent la moindre nuance du texte. Chaque air est ciselé. Chaque séquence de la messe est d'une facture millimétrée. Pour Jos van Immersel esthétique et rhétorique ne font qu'un tout comme les chanteurs et l'orchestre. Anima Aeterna parvient à mettre en lumière « l'image sonore du compositeur »(JVI), à l'aide du timbre somptueux des instruments baroques, de l'utilisation du diapason adapté (430 Hz) et de la présence charismatique des solistes. L'interprétation traduit le texte de manière naturelle et sert ainsi le caractère théâtral de cette musique à la fois pure et sophistiquée. Ce qui faisait dire à un critique de l'époque : "Cette œuvre à quelque chose d'incroyablement touchant qui émeut au plus profond de l'âme". (Jérôme Angouillant)

Comme la majorité des messes de Haydn, la Missa Cellensis est plus connue sous son surnom de “Messe de Sainte Cécile“ que sous son titre original. Joseph Haydn commença à y travailler en 1766, alors qu'il prit la direction de la chapelle des Esterházy. Avec sa formation orchestrale importante et sa durée d'environ une heure, cette composition est la plus vaste et la plus longue messe de Haydn. Il y conserve la division habituelle des partie de l'Ordinaire en mouvements séparés, qui illustrent le texte par leur écriture et leur formation variées et contrastées. Jos van Immerseel et son ensemble Anima Eterna se sont forgés depuis longtemps déjà une solide réputation de spécialistes de la musique ancienne : pour cet enregistrement furent utilisés des instruments à vent viennois , les luthiers se sont également référés à la technique viennoise classique. De cette magnifique interprétation et de l'acoustique unique de la Frauenkirche de Dresde résulte un enregistrement brillant, qui ouvre la série de l'intégrale des messes de Haydn chez Carus.