Hans Gál (1890-1987)
Concerto pour violon & small orchestre, op. 39
Sonate pour violon & piano en si bémol mineur, op. 17
Sonate pour violon & piano n° 2 en ré majeur (1933)

Thomas Irnberger (violon)
Evgeni Sinaiski (piano)
Israel Philharmonic
Roberto Paternostro

L’Anschluss aura contraint Hans Gal à quitter sa chère Autriche pour un exil londonien où il connut un temps la détention préventive que subissaient les réfugiés de langue allemande. Peu importe, Il avait avec lui le son même de son pays : nostalgique, automnal, lyrique, et, pour un élève d’Egon Wellez, absolument indifférent à la Seconde Ecole de Vienne comme le prouve son si consonnant Concerto pour violon écrit au début des années trente, que Georg Kulenkampff créa sous la direction de Fritz Busch. Le romantisme discret, les mélodies où passent quelques souvenirs de Schubert ne se libèrent pourtant vraiment qu’en ses œuvres de musique de chambre où, dans l’intimité des deux Sonates pour violon et piano composées à treize années de distance (1920, 1933). La Première est peut-être son chef d’œuvre, vaste triptyque lyrique que Thomas Albertus Irnberger chante dans la profondeur ambrée de son beau violon qui déjà avait donné une touche si émouvante au Concerto. La Seconde, œuvre heureuse, capricieuse, qui fait songer dès son Allegretto à l’univers de fantaisie d’un Korngold n’aura été divulguée qu’après la mort du compositeur. La finesse des échanges entre l’archet et le beau Steinway que joue avec art Evgueni Sinaiski font merveille dans cette œuvre subtile. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)