Enrique Granados (1867-1916)
Goyescas, op. 11

Dina Stojilkovic, piano (piano Steinway B, 1895)

Dina Stojilkovic, pas encore trentenaire lorsqu’elle enregistra cet album, consacra sa thèse aux "Goyescas", surtout elle les joue comme personne aujourd’hui ! Admirables, ce feu élégant, ces chants si évocateurs de Chopin, le brio des danses et l’abime des mélodies, qui offrent tous les visages de deux cahiers et en sus un éblouissant Pelele ! Tout cela dans une palette dont les vermillons n’oblitèrent pas les nuances plus subtiles : écoutez seulement son Rossignol. Assurément, elle parle le Granados couramment, elle en fait briller la syntaxe, et son prodigieux vocabulaire sonore doit beaucoup à ce grand Steinway modèle B de 1895, un de ces pianos du temps de Granados que le virtuose aimait jouer, pour ces œuvres, pour celles de Chopin ou de Schumann, les deux pôles de son univers. Enivrante et vertigineuse version, il faut espérer d’y entendre le premier volume d’une exploration exhaustive de ce cosmos pianistique : Dina Stojilkovic a trouvé l’instrument idéal pour nous dire son Granados. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

After completing his Goyescas, the pianist and composer Enrique Granados wrote that he had happily succeeded in “writing something significant”. And who would want to contradict him? The six scenes, some of them very extensive, are based on drawings by the great Spanish artist Francisco José de Goya. They form a cycle that is glowing with inspiration from the first to the last bar, and whose technical difficulties achieve the kind of transcendence that Franz Liszt in particular had achieved in the 19th century. His technical prowess is entirely devoted to picturesque and highly emotional expression, from humorous whimsy to the most grave of tragedies. The young Dina Stojilkovic has recorded Goyescas for cpo on a Steinway B built in 1895, an instrument that Granados might well have had under his virtuoso fingers at the time.