Christoph Willibald Gluck (1714-1787)
Orphée et Eurydice, opéra en 3 actes

Janet Baker, mezzo-soprano (Orfeo)
Elisabeth Speiser, soprano (Euridice)
Elizabeth Gale, soprano (Amour)
Glyndebourne Festival Orchestra
Raymond Lepppard, direction
Peter Hall, mise en scène

Au moment où la grande Janet Baker fête ses 90 ans, c’est une aubaine extraordinaire que de pouvoir disposer de nouveau d’une captation légendaire de l’un de ses plus grands rôles, "Orfeo" de Glück, réalisée au festival de Glyndebourne en 1982. C’est avec ce rôle et dans cette mise en scène de Peter Hall que janet Baker fit ses adieux à la scène lyrique. C’est peu de dire que la mezzo britannique livre ici une interprétation bouleversante, au sommet de son art de tragédienne. Ses partenaires Elisabeth Speiser (Euridice) et Elizabeth Gale (l’Amour) ne lui cèdent en rien quant à la qualité de l’incarnation et la beauté du chant. La mise en scène bien traditionnelle de Peter Hall paraîtra bien démodée aux tenants des relectures systématiques, mais elle a le mérite – immense – de ne pas trahir l’esprit de l’œuvre. Cette réédition est aussi l’occasion de rendre hommage à l’un des pionniers de la redécouverte de tout un vaste répertoire baroque et classique, le très grand chef anglais Raymond Leppard, disparu à 92 ans en 2019. Comme son exact contemporain Colin Davis, Leppard s’était aussi évertué à sortir Haendel et ses contemporains des pompes victoriennes dont une mauvaise tradition les avaient recouverts. (Jean-Pierre Rousseau)

British mezzo-soprano, Dame Janet Baker, chose to retire from the operatic stage singing the title role in Sir Peter Hall's acclaimed production of Orfeo ed Euridice. This 1982 recording from Glyndebourne, where Dame Janet appropriately began her professional career, proved a suitable crowning glory to the career of one of the great singing actresses of our age. Dame Janet's realisation of Orfeo, the grieving musician from Greek mythology, who follows his beloved wife Euridice to the depths of Hades in an attempt to bring her back from the dead, is totally convincing “… a quite staggering performance …”