Georges Migot (1891-1976)
Pour un hommage à Claude Debussy (nouvelle version de V. Celentano d'après le manuscrit original)
Sonate pour guitare
Sonate pour 2 guitares
Sonate pour flûte et guitare
Trois chansons de joye et de souci de Pierre Moussarie
Prélude pour 2 guitares "Sur le nom de Gracielo Pomponio"
Prélude pour 2 guitares "Sur le nom de Jorge Martinez Zarate"

Valerio Celentano, guitare

Né en 1891 à Paris, Georges Migot montre dès son jeune âge un don pour la musique, il apprend le piano en famille et compose sa première œuvre à quinze ans. Il se perfectionne ensuite au Conservatoire (orgue, fugue, composition, orchestration) auprès des maîtres de l’époque Guilmant, Vierne, Widor, D’Indy. Mobilisé pendant la guerre, échouant par deux fois au prix de Rome, il délaissera un temps la musique pour s’adonner à la peinture. Ce qui lui vaudra les critiques de ses contemporains dont l’acerbe Florent Schmitt qui le qualifie d’autodidacte. A la fin de sa carrière, il prendra des fonctions officielles (Enseignant et directeur du musée du conservatoire). Si cette musique pour et avec guitare fleure bon l’époque impressionniste (L’hommage à Debussy dédié à Segovia), elle distille aussi des parfums singuliers, reflets de son goût pour la musique de la Renaissance (Trois chansons, 1969). Ses dernières œuvres (Les Sonates, 1960-65) montrent une voie plus expérimentale où rythmes et harmonie s’oblitèrent pour aboutir à une certaine incertitude tonale ouvrant la voie à Schoenberg et à Messiaen. On est davantage séduit par le délicat galbe des motifs et la luxuriance des couleurs de la Sonate pour flûte et Guitare (1965). Valério Celentano, le flûtiste Franco Ascolese et la soprano Rinako Hara défendent ces partitions avec une belle conviction. (Jérôme Angouillant)

Georges Migot (1891–1976) authored a vast oeuvre founded on two principles that in various ways pervade all of his work: a nationalist aesthetic and a link to the past. This emerges and is reinforced in repeated references to the French lutenists of old, as well as troubadours and trouve` res, folk song and ancient monodic forms, particularly plainchant. Rather than limit himself to copying their external structure, however, Migot sought to extract the spirit, sensitivity, grace and sense of freedom from these historic forms, which he believed better suited the infinite nature of human sensitivity. Despite strong and professed ties to his contemporaries Faure´ and Debussy, Migot cannot be placed in any school or branch of 20th-century music. Pour un Hommage a` Claude Debussy (composed May 1924) coincided with the Paris debut of Andre´ s Segovia and is dedicated to him. Migot composes lines with a modal flavour supported by rich and resonant arpeggiated chords, with densely packed notes providing a thorough exploration of all the instrument’s colours. His four-movement Sonate pour guitare, two Pre` ludes pour 2 guitares dedicated to the Argentinian Duo Pomponio-Za` rate, and a substantial and tricky Sonate pour 2 guitares date to the early 1960s. These pieces have a more clearly defined and linear style, and feature a profound musical idiom, brimming with emotion. The three movements of the Sonate pour flu^ te et guitare – dedicated to Brazilian guitarist Turíbio Santos – are stylistically similar to the above compositions. Migot gives both instruments various solo opportunities, and the two accompany each other, both during the more evanescent passages, where the writing is extremely sparse, and in more densely notated sections. The 3 Chansons de joye et de souci originate in a cycle of 6 Poe`mes setting Pierre Moussarie for voice and piano. They were arranged for voice and guitar in 1969 by the composer himself. In these, his final works for guitar, Migot provides us with a sample of his highly refined aesthetic, obtaining sounds not commonly heard on the instrument.