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Diapason de mai 2025 Critique de Jean-Claude Hulot Page n° 88
Format : 1 CD Durée totale : 01:05:22
Enregistrement : 03-06/07/2017 Lieu : Mayence Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : CPO Référence : CPO555152 EAN : 0761203515226 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2025 Date de sortie : 12/03/2025
Genre : Classique
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Friedrich Gernsheim (1839-1916) Concerto pour piano en do mineur, op. 16 Concerto pour violoncelle en mi mineur, op. 78 Zu einem Drama, op. 82
Oliver Triendl, piano Alexander Hülshoff, violoncelle Philharmonisches Staatsorchester Mainz Hermann Bäumer, direction
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 Il a manqué à Gernsheim d’écrire une œuvre qui illustre son nom pour la postérité comme le fut le premier concerto de son contemporain Max Bruch. C’est injuste car ce musicien d’un métier très sûr et d’une inspiration très constante ne manquait pas de qualités, juste d’une touche de génie qui lui aurait assuré sa place au panthéon. Oliver Triendl défend avec le talent qu’on lui connaît le concerto, belle page romantique et puissante (1868) qui se situe dans la lignée de celui de Schumann, mais encore loin de la grandeur de ceux de Brahms. Son partenaire de musique de chambre Alexander Hülshoff fait revivre le bref concerto pour violoncelle en un mouvement (1907) avec plus de retenue qu’Alban Gerhardt (Hyperion) plus virtuose et exubérant. Mais le sommet du CD se trouve plutôt dans le vaste et puissant triptyque orchestral "Zu einem Drama", entre musique pure et poème symphonique, qui montre que Gernsheim avait entendu les grandes pages d’orchestre de Wagner et Bruckner et avait su s’en inspirer. Hermann Baümer qui a gravé les symphonies du compositeur sait tirer le meilleur de cette page assez spectaculaire. Un beau portrait d’un musicien talentueux demeuré dans l’ombre de ses grands contemporains mais non dénué de talent. (Richard Wander)  The once highly esteemed composer, conductor and teacher Friedrich Gernsheim can certainly be described as a ‘missing link’, because he managed the feat of forming friendly ties with both Johannes Brahms and his antipode Max Bruch without falling between two stools as a two-bit plagiarist. Whenever his music seems to lean towards the classicist from Hamburg or towards the more rhapsodic composer from the Rhineland, it is actually expressing its own distinctive character. The eloquent piano concerto’s mode of expression with its wonderfully voluptuous dialogues is similar to that of the internationally celebrated concerto that Bruch completed in exactly the same year, 1868; the austere, concise cello concerto of 1903 and the tone poem Zu einem Drama from around the same period evoke moods that one only reaches after a very personal journey. Impressive!
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