Gabriel Fauré (1845-1924)
Les roses d'Ispahan, op. 39 n° 4
5 Mélodies, op. 58 "de Venise"
Au Cimetiere, Mélodie pour voix & piano en mi mineur, op. 51/2
La rose, op. 51 n° 4

Richard Strauss (1864-1949)
Rote Rosen ("Weisst Du die Rose, die Du mir gegeben?"), Mélodie pour voix & piano, o.op. 76 (TrV 119, A
Die erwachte Rose ("Die Knospe traumte von Sonnenschein"), Mélodie pour voix & piano, o.op. 66 (TrV 90,
Begegnung, AV 72

Gustav Mahler (1860-1911)
Lieder eines fahrenden Gesellen

Aaron Copland (1900-1990)
12 Poèmes of Emily Dickinson

Charles Ives (1874-1954)
Serenity, for chœur, harpes & violons ad lib & tympans, S. 177 (K. 5B3)
Memories

Thomas Pasatieri (1945-)
Vocal Modesty, pour voix & piano

Joseph Canteloube (1879-1957) (1879-1957)
Aupres de ma blonde, Mélodie populaire pour voix & piano (Chants de France, Vol. 1, n° 1)
Ou irai-je me plaindre?, pour voix & piano
Au pre de la Rose, pour voix & piano
D'ou venez-vous fillette? Mélodie populaire pour voix & piano (Chants de France, Vol. 1, n° 6)

Arnold Schoenberg (1874-1951)
Brettl Lieder

Francis Poulenc (1899-1963)
Fêtes galantes ("On voit des marquis sur des bicyclettes"), Mélodie pour voix & piano (Poèmes d'Aragon)

Jacques Offenbach (1819-1880)
La Perichole

Frederica von Stade, mezzo
Martin Katz, piano

Federica von Stade ne fut pas que Cherubino, et pas même seulement, une chanteuse d’opéra. Elle aimait la mélodie, n’était pas avare de récitals, Salzbourg profita justement de sa venue en Chérubin dans les Nozze de Karajan pour lui en demander un. Elle l’ouvre avec Les Roses d’Ispahan, mélodie de pur charme, l’une des plus voluptueuse coulée de la plume de Gabriel Fauré. Son chant sans consonne où le français flotte en a agacé plus d’un, surtout lorsque l’album monographique qu’elle consacra à l’auteur de L’Horizon Chimérique avec Jean-Philippe Collard paru sous étiquette EMI, disque voué aux gémonies dont je me laisse caresser les oreilles sans mauvaise conscience. Venant d’elle, ce français imprécis ne m’a jamais gêné, si elle ne restitue pas les mots, leur sens rayonne. Qui aurait chanté ces Roses avec tant de parfums dans la voix et tant de nostalgie aussi, sinon Victoria de Los Angeles ? Puis vient Mandoline, et dans le tempo leste, les mots sonnent, comme quoi… Evidemment la voix d’ambre et de nacre est divine, quoi qu’elle chante, des Fahrenden Gesellen de Mahler, savamment évocateur (elle allait encore plus loin dans les Rückert), à Charles Ives (sublime Serenity) en passant par Richard Strauss ou Canteloube, le savant se mariant au populaire dans cette voix hors style, qui impose son sourire partout et jusqu’au bis final, une Griserie d’anthologie, chic et trash à la fois, qui rappelle quelle Perichole elle fut, si singulière. Le charme à l’état pur. (Jean-Charles Hoffelé)