Franco Vittadini Intégrale de lœuvre pour orgue Farina - TC882290 - Tactus - Classique

Né et mort à Pavie, Franco Vittadini connut de son vivant un succès non négligeable avec ses six opéras et ses oeuvres chorégraphiques. Plus appréciée de nos jours, parce que plus diffusée, sa musique sacrée regroupe messes, oratorios et des oeuvres pour orgue dont l'intégrale nous est ici proposée. Tournant le dos aux effets théâtraux antérieurs, Vittadini se rattache au mouvement "cécilien" qui apparut dans la deuxième moitié du XIXème siècle avant d'être approuvé en 1903 par le pape Pie X: simplicité liturgique fondée sur la noblesse du chant grégorien et de la polyphonie; recours occasionnel aussi à des airs populaires avec pour résultat une expression de contemplation quasi-franciscaine baignée de douce mélancolie et de joie au sens chrétien du terme dont l'allant évite au maximum les puissants déluges sonores. Il suffit de s'abandonner au flux subtil des harmonies pour jouir d'une paix d'une pureté exquise. Trois orgues Tamburini particulièrement adaptés à cette esthétique et le Lingiardi moins idoine, dont l'emploi se justifie par sa présence dans la paroisse du compositeur à Pavie, permettent à la sensibilité et au sens des registrations de Maria Cecilia Farina de nous faire savourer une musique qui gagnerait encore à être entendue dans le cadre notamment liturgique d'une de ces églises auxquelles elle était destinée. (Michel Lorentz-Alibert)

Among the notable musicians born in the city of Pavia, Franco Vittadini is undoubtedly one of the most significant. The city’s Istituto Superiore di Studi Musicali is named in his honor, and he served as its director from 1924 until his death. Maria Cecilia Farina uses historical organs on which to perform the author's organ music in a precise and philological manner. Rarely – and always in deference to the liturgical context – does Vittadini employ a grand and solemn language, using organo pleno sonorities or indulging in virtuosic displays. His stylistic hallmark is instead a gentle melancholy: a crepuscular atmosphere – comparable to the poetry of Guido Gozzano or Sergio Corazzini – and a contemplative, idyllic/nostalgic attitude pervade his pages, expressing his sense of faith.