Elfrida Andrée Symphonie N 1 - Suite Fritiof Bäumer - Cpo555589 - Cpo - Classical

La célébration des compositrices oubliées, qui cède parfois au conformisme médiatique, peut aussi se révéler justifiée. La découverte de la musicienne suédoise Andrée Elfrida, contemporaine de son compatriote Wilhem Stenhammar, est l’occasion de combler une lacune. Née en 1841, cette musicienne a composé une centaine d’œuvres dont quelques-unes consacrées à l’orgue, son instrument de prédilection. Dans son vaste catalogue, les pièces pour piano et pour musique de chambre côtoient des messes et des œuvres symphoniques dont la fameuse suite orchestrale intitulée « Fritiof ». Créée en 1908, cette partition pour orchestre s’appuie sur de beaux passages mélodiques d’inspiration post-romantiques ; les premiers mouvements sont soutenus par des lignes harmoniques séduisantes puis s’ouvrent sur une délicate romance pour violon et orchestre. L’épilogue orchestral illustre un dramatique voyage en mer qui charrie sa part de drame, de noirceur et d’exubérance. La symphonie n° 1 qui complète ce programme a été composée en 1868 et n’a pas bénéficié du même succès. Et pour cause, le canevas symphonique caractérisé par un esprit romantique manque de contrastes et d’expressivité. En dépit de cette dernière réserve, le présent disque est à saluer pour la suite orchestrale « Fritiof » qui offre l’occasion au mélomane d’élargir son champ de connaissance musical. (Jacques Potard)

Swedes are proud of Elfrida Andrée. She was the first woman that conquered the position of cathedral organist. Even reactionaries that were appalled at having a woman playing from the gallery capitulated at hearing her skill. Critics that reviewed her compositions found positive words for her – even for her first symphony, premiered in 1869, which the composer later disparaged as an "early work". The Fritiof Suite, on the other hand, was an unqualified success. In 1909, Elfrida Andrée made a suite of five movements based on her (only) opera Fritiof Saga. Unlike the staged work of 1898, these ‘scenes’ were once very popular – a fantastic piece of incidental music for the Fritiof epic by the poet Esaias Tegnér, which practically every child in Sweden knew.