 Si près d’une décennie d’études avec Simon Mayr marque sa jeunesse bergamasque, Donizetti (1797-1848) doit aussi beaucoup à Alessandro Bertoli, violoniste et mécène à l’origine de nombreux concerts. En effet, c’est grâce à lui qu’il prend connaissance de tous (« tutti », affirme-t-il par écrit) les quatuors à cordes signés Haydn, Beethoven, Mozart, Reicha, Mayseder, etc. Dans un premier temps sous influence viennoise, le futur pilier du bel canto enrichit à son tour le répertoire pour cette formation avec dix-huit opus de quatre mouvements chacun : d’abord six (1817-1818), puis dix (1819-1821) et deux derniers, enfin (1825, 1836). Formé en 2008, le Quatuor Mitja en enregistre un tiers, conçu entre 1818 et 1821 (n° 4, n° 5, n° 8, n° 13, n° 14 et n° 15). Si des moments de grâce ou d’élégance affleurent çà et là, force est de reconnaître le peu d’inventivité du compositeur – tantôt classique, tantôt romantique – qui propose les graines ou les fruits de ses ouvrages lyriques (cabalette, romance, etc.), mais aussi des coquetteries d’opera buffa. La sonorité très équilibrée des interprètes est un atout de leur gravure. (Laurent Bergnach)  In his instrumental works, as well as in his theatrical compositions, Donizetti aimed to melt various styles and languages, constantly experimenting an always new compositional event.« Sparing my imagination » and « using just a few ideas » (are his own words) meant, for Donizetti, to let the melody breathe. It is one of the most explicit indications of what we deine ‘classical style’, The sylloge proposed in this album contains six quartets belonging to different years. Each of them has been composed on the basis of common formal characteristics, but each of them develops its own peculiarities too. The variety of musical choices, the different traditions, solutions and combinations in these quartets shows how Donizetti conceives the quartet form as a compositional workshop. This is the first of 3 Albums containing the 18 string quartets.
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