Dimitri Tchesnokov (1982-)
11 Haïku, op. 95
Ethéria, op. 24
Melody, op. 58
Rhapsodie Japonaise, op. 48
Sonatine, op. 7
sonatine pour flûte et piano, op. 54
Quelque part à Tsushima, op. 99
La Fête du Dragon, op. 99
Partita pour flûte, op. 90
Une histoire vraiment bizarre, op. 99
Légende mancelle, op. 59

Anna Wierer, flûte
Alina Pronina, piano

Arrivé à l’âge de 15 ans en France, Dimitri Tchesnokov (1982-), pianiste ukrainien d’origine russe, fait ses classes d’orchestration auprès de Guillaume Connesson et s’oriente alors pleinement vers la composition, auteur d’une œuvre prolixe (surtout en musique de chambre), qui tient à son indépendance vis-à-vis des esthétiques de l’époque. Tales Without Words, loin des œuvres d’inspiration réalistico-historique ou mystico-religieuse de Tchesnokov, s’adresse directement à l’imaginaire de l’auditeur – voire à celui de son ectoplasme infantile –, qu’il guide vers l’univers féérique des contes et vers celui, de l’enfance, où spontanéité et légèreté font la (ou l’absence de) loi. Les onze haïku – un haïku, triptyque de 5/7/5 syllabes, est un poème japonais très bref – pour flûte et piano rassemblés sur ce disque, s’inspirent des écrits de Matsuo Basho, un des maîtres classiques du genre au XVII? siècle. Le résultat en est une musique fraîche et séduisante (autant que la photo de ses interprètes sur la pochette), même lorsque le compositeur s’aventure à tâter de la technique sérielle (Ethéria). (Bernard Vincken)

This album features the complete works for flute (to date) by Franco-Ukranian composer Dimitri Tchesnokov (b.1982), with the exception of his flute trio Tableaux féériques. This programme is supplemented by some of Tchesnokov’s piano solos in a comparable style. The pieces presented here offer a contrast to the composer’s religious/mystical music (3 Chants sacrés, Requiem, Ave Verum) and his historic/realistic works (Symphonie archai¨que, Cha^teau de Grandval, Symphonie Ukrainienne). The 11 Haïkus are interspersed throughout the recital, maintaining a feeling of spontaneity and lightness, while the pieces alternating with the haikus create contrasting images and moods. The influence of the Far East is present in several of the compositions, among them Rhapsodie Japonaise, based on traditional modes like Hirajo¯shi and Insen; Quelque part a` Tsushima (Somewhere in Tsushima), evoking the sound of the koto; and La Fe^te du Dragon, conjuring the fireworks and cheerful colours of China with the pentatonic mode. From the composer’s Slavic roots comes Une Histoire vraiment bizarre (A truly bizarre story), a trip to a magical forest from old Russian fairy tales, where Little Red Riding Hood meets strange characters like the forest ghost, Leshy. The absolute music of Tchesnokov’s Partita combines simple motifs with a special harmonic tripartition of the octave. The slow movements are the calm before the virtuoso fugue – a real challenge for a monodic instrument like the flute.