Concertos baroques pour cor Katte Fischer LArpa Festante Voskuilen - CPO555667 - CPO

Ces œuvres datent des premières décennies du XVIIIème siècle durant lesquelles le cor trouva sa place dans le paysage musical d’Europe centrale. Chacune est composée de courts mouvements faisant intervenir deux cors (un seul chez Hofmann), un orchestre à cordes et une basse continue, le plus souvent intégrant deux ou trois hautbois, voire un basson ou des flûtes en plus. On y appréciera l’exigence technique maîtrisée par les cornistes jouant ici sur des reproductions d’instruments d’époque. Le Concerto d’Hoffmann est l’œuvre la plus ancienne du programme. Sa structure s’apparente encore à celle de la sonate. Ouvrant et terminant l’album, les concertos de Fasch sont d’une musicalité réjouissante au style brillant et enjoué dans les mouvements vifs, gracieux et majestueux dans les mouvements lents. La Sinfonia de Stölzel est tout aussi plaisante. Les cors n’y apportent néanmoins qu’une discrète coloration orchestrale plutôt qu’un discours concertant. C’est le cas également dans la Sinfonia de Bach où les cors se fondent dans un orchestre dynamique. Dans les huit courts mouvements de la Sinfonia de Heinichen, le programme alterne entre la délicate intimité de la “Sarabande” ou de l’”Amabile”, l’invitation vive et altière de “La chasse” et autres “Réjouissance” et “Allegros” entraînants. La Sinfonia de Graupner met en avant les cors en harmonie jouant sur leurs notes naturelles donnant un aspect champêtre à l’œuvre. Ce programme donne une bonne idée de la variété d’intégration des cors dans les compositions de l’époque. (Laurent Mineau)

This is no deception – right from the first work of this recording, a concerto from the rich oeuvre of Bach's contemporary Johann Friedrich Fasch, a ‘Brandenburg’ mood is set and this becomes increasingly tangible as the music unfolds. After virtuoso pieces by Johann David Heinichen, Gottfried Heinrich Stölzel and Melchior Hoffmann, the Leipzig St. Thomas Cantor himself ultimately surprises us with the Sinfonia to his Cantata 174, a splendid, lavishly-scored variant of the first movement from the third Brandenburg Concerto. This is a great challenge for the two main protagonists, who perform true marvels on their natural horns and trumpets together with the inspiring ensemble L'arpa festante.