Fils d’un officier de la Grande Armée qui épousa une lituanienne, ingénieur spécialiste des fortifications, major dans l’armée, professeur, écrivain, critique et… musicien à ses heures, Cesar Cui nous légua quinze operas et une respectable quantité de mélodies et de pièces pour piano qui n’encombrent pas les programmes des salles de concerts. Qu’un disque lui soit exclusivement consacré est déjà un événement en soi. Pour son opus 24, le compositeur choisit vingt poèmes de Jean Richepin, épigone de Verlaine et Rimbaud, des textes sérieux, drôles ou canailles, magnifiés par l’excellente diction de la basse luxembourgeoise Jean Bermes. Le volume, l’autorité de la projection sont là, mais le timbre nasal et les aigus détimbrés, quand ils ne sont pas franchement à côté de la note finissent par lasser, et l’attention se reporte sur l’accompagnement imaginatif de Denis Ivanov, qui réussit avec naturel et délié la très schumanienne Causerie opus 40. Un projet courageux, une redécouverte nécessaire, mais inaccomplie. (Olivier Gutierrez) The CD puts this headstrong character centre stage, who calls out to be rediscovered through his gritty beggars’ ballads, gruesome stories from the gutter, and ironic innuendo. César Cui’s songs with piano accompaniment, based on texts by the wild French lyricist Jean Richepin (1849–1926), reveal a musical style that vividly combines Russian gestures with French charm. Baritone Jean Bermes (born in Luxemburg) and pianist Denis Ivanov (from St Petersburg) themselves reflect this bridging of cultures. As a duo, they engage with the Romantic song repertoire to great acclaim — and César Cui’s music appealed to them as an exercise in exploring the borders of this repertoire.
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