Carl Stamitz Le Jour Variable - Quatre Symphonies Willens - Cpo555344 - Cpo - Classical

Né dans une famille de musiciens, fils de Johann et frère d'Anton, Carl Stamitz (1745-1801) est un représentant tardif de l'école de Mannheim, ville dans laquelle il a débuté sa carrière musicale, avant de s'établir à Paris et de voyager en Europe. On le retrouve à Vienne, à Londres puis à La Haye où il joue en concert avec le tout jeune Beethoven. C'est à Versailles en 1772, engagé par le duc Louis de Noailles, qu'il compose sa Grande Symphonie Pastorale intitulée « La Promenade Royale », appelée aussi « Le Jour Variable » en raison de ses quatre parties décrivant les activités du couple royal. Stamitz la décrit ainsi dans une des ses lettres : « ...Au commencement d'octobre il faisait beau temps, la Reine se promenant aux environs des Campagnes, j'ai imité une Pastorale, vers le soir s'est présenté un orage (II) la nuit se montrait fort obscure (III) le lendemain encore un beau jour le Roi continuait la Chasse qu'il ordonne le jour avant (IV) ». C'est donc une symphonie à programme aux climats bien contrastés et qui convoque moult effets orchestraux assez redondants (mouvements II et IV) et des épisodes plus apaisées (I et III). Climats fort bien restitués par les cuivres et les bois de la Kölner Akademie. Les trois autres symphonies sont tout aussi intéressantes. L'op. 15 est en mineur, fait plutôt rare chez ce compositeur, est d'un caractère Sturm und Drang prononcé (Prestissimo survolté !). L'op. 2 est en quatre mouvements et comporte un suave menuetto cantabile offert aux cordes. Là encore Michael Alexander Willens insuffle à son petit orchestre une belle énergie, scrutant les moindres détails dynamiques et instrumentaux des partitions. Scotchant ! (Jérôme Angouillant)

During his lifetime Carl Stamitz, the firstborn son of Johann Stamitz, the famous founder of the Mannheim School, became a violin and viola virtuoso and successful composer. In our Carl Stamitz Edition we are now releasing four more symphonies that were regarded as a practically ideal embodiment of sensibility because his »heart full of feeling left its imprint on his music.« Stamitz’s desire to discover and explore new paths in the composition of symphonies took him to the programmatic pastoral symphony »Le jour variable« (La promenade royale) designed in Versailles in the fall of 1772. What Stamitz presents to the ears in the way of previously »unheard-of« music would completely outshine even the programmatic pieces produced at the end of the nineteenth century. Many experts, including Hugo Riemann, were very much aware of the fact that this program symphony is a particularly interesting and remarkable composition.