William Byrd (1543-1623)
Have Mercy upon me, O God
Christe qui lux es II
Christus qui lux es III
Who made thee, Hob, forsake the plough?
Sermone blando
O Lord, how vain
In Nomine
Fantaisie
From virgin's womb

Henry Lawes (1595-1662)
A dialogue on a Kisse

Thomas Campion (1567-1620)
The Fairie Queene Proserpina

Robert Johnson (1485-1560)
Satyr's Dance

Thomas Tomkins (1572-1656)
Pavane

Thomas Simpson (1582-1628)
Suite from Taffel-Consort
Paduan
Courante
Aria
Volta

Orlando Gibbons (1583-1625)
See, see, the world is incarnate

Dorothee Mields, soprano
Magdalene Harer, soprano
Ryosuke Sakamoto, luth
Boreas Quartett Bremen
Hathor Consort

La discographie déjà fort abondante de Byrd, surnommé, outre-Manche, « le Père de la Musique », « le Phénix Élisabéthain, s'est encore passablement enrichie en cette année 2023, marquant le 400e anniversaire de sa mort. Pour leur modeste part, les soixante et quelques minutes de cet enregistrement ont l'immense mérite de resituer dans le contexte musical varié et très spécifique de l'Angleterre de la seconde moitié du XVIe siècle et des premières décennies du XVIIe un compositeur qui « atteignit, dans presque tous les genres musicaux de son temps un haut degré de perfection technique mais aussi d'expression artistique » Ceci, en proposant un parcours cohérent, au fil duquel des œuvres soigneusement choisies dans la production de Byrd voisinent avec des pièces de compositeurs de la génération précédente ou suivante, les unes et les autres requérant au maximum 8 des 10 interprètes. Ce panorama ingénieusement composé permet de prendre la mesure de la singularité de la musique d'une Angleterre non encore conquise par Haendel ou les Italiens, d'en découvrir les formes ainsi que les formations instrumentales qu'elles mettent à contribution. Chansons savantes ou populaires, sérieuses ou facétieuses ( (Dialogue sur un Baiser) à une ou deux voix, accompagnées au luth, et dont « l'anglicité » procède, des subtilités de la modulation, de l'articulation et de la projection d'un texte « fait » mélodie. Danses jouées par des "consorts" (dits « entiers lorsqu'ils réunissent les 4 instruments de taille et d'ambitus différents d'une même famille — violes ou flûtes à bec — ou dits « brisés » lorqu'ils combinent certains des éléments provenant de deux consorts différents, ou incluent des voix comme c'est le cas dans les hymnes religieux chantés ici. Parfait équilibre des sopranos entre elles, des couleurs, et de ces mêmes voix avec les instruments . On aurait pu imaginer des effectifs un peu plus étoffés dans certaines pages, mais l'écoute de ce disque est un pur bonheur. (Bertrand Abraham)

The heyday of English consort music coincided with the exciting shift in musical style between 1580 and 1630 from the renaissance to the early baroque period. William Byrd and his successors made their mark with sacred and secu- lar songs, fantasies and dances. Honouring the 400th anni- versary of William Byrd’s death, this album displays the diversity and richness in colour of consort music. On the one hand, English composers employed a strikingly sophisticated writing style, whilst on the other hand taking up popular music of their time. The results were atmos- pheric musical pictures reflecting the deep melancholy, pious confidence and full-bodied joie de vivre of Shakes- peare’s era.