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Diapason de février 2014 Critique de Laurent Marcinik Page n° 73
Format : 1 CD Durée totale : 01:02:27
Enregistrement : 03-05/02/2012 Lieu : Stuttgart Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : Carus Référence : CAR83297 EAN : 4009350832978 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2013 Date de sortie : 04/11/2013
Genre : Classique
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Norbert Burgmüller (1810-1836) Ouverture en fa mineur, extrait de l'opéra "Dionys" Concerto pour piano en fa dièse mineur, op. 1 Entr'actes, op. 17
Tobias Koch, piano Hofkapelle Stuttgart Frieder Bernius, direction
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 Comme sa musique, la vie de Norbert Burgmüller réunit beaucoup d'ingrédients propres au romantisme : surdoué, orphelin à quatorze ans puis élève de Spohr, des fiançailles rompues avec une chanteuse le laissent dépressif, alcoolique et abandonné par son maître ; alors qu'il retrouve l'amour, une crise d'épilepsie le foudroie à vingt-six ans. Composé à dix-neuf ans, son unique concerto pour piano est une passionnante découverte : original par sa vaste structure symphonique, son orchestration dense (trombones, superbe dialogue entre le violoncelle et le piano dans le larghetto central), la liberté de ses thèmes, l'absence de cadences et sa tonalité rare (fa dièse mineur), il annonce les concertos de Brahms par le puissant souffle romantique qui le traverse et son exigeante partie solo étroitement imbriquée dans celle de l'orchestre. Noble, épique et véhémente, l'ouverture "Dionys" rappelle celles de Beethoven et Weber et confirme le talent d'orchestrateur de son auteur, tandis que l'atmosphère de fraîcheur, de tendresse et de mystère créée par les quatre entractes op. 17 nous rapproche du Schubert mélodiste de Rosamunde. Sur instruments d'époque, Frieder Bernius, la Hofkapelle de Stuttgart et Tobias Koch nous restituent avec rigueur et conviction ces œuvres injustement oubliées. (Alexis Brodsky)

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