Voici les deux Symphonies de Norbert Burgmüller, un compositeur tenu en haute estime par Schumann, qui considérait sa première symphonique comme « l’œuvre la plus significative et la plus noble écrite ces derniers temps ». Le grand Frieder Bernius rend hommage à ce compositeur, disparu à l’âge de seulement 26 ans et dont nous fêtons cette année (2010) le bicentenaire de sa naissance.  Attention, chefs d’œuvre ! S’il n’avait succombé à une crise d’épilepsie en prenant les eaux à seulement vingt-six ans, Norbert Bürgmuller serait sans doute devenu l’un des phares de la fameuse génération des compositeurs nés autour de 1810. Elève de Spohr, qui le chassa en raison de son goût pour la boisson, puis distingué par Mendelssohn et Schumann, il se révèla d’emblée comme un maître de la grande forme alliant inspiration généreuse et originalité profonde. Sa première symphonie (1834) évoque encore Weber et Spohr, mais sans jamais démériter vis à vis de ces modèles. Quant la seconde (1836), inachevée (Schumann compléta pieusement le scherzo mais renonça, hélas, à lui donner un finale) c’est un pur chef d’œuvre ; le somptueux thème initial comme les accents bouleversants de l’andante digne des plus belles pages de Schubert resteront gravées dans vos mémoires. Pour une résurrection de cette importance, il fallait bien un maestro de l’envergure de Frieder Bernius capable de restituer la splendeur de l’écriture : cordes chaleureuses, bois fruités et savoureux, l’orchestre mérite sa part de gloire. Distingué par un très légitime Diapason d’or, ce CD est indispensable à tous les amoureux du premier romantisme allemand, et…à tous les mélomanes ! (Richard Wander)  En février 2010, Norbert Burgmüller aurait eu 200 ans. Le compositeur, originaire de Düsseldorf, nous a laissé, en plus des deux symphonies enregistrées ici, un concerto pour piano, quatre quatuors à cordes, une sonate pour piano, 22 lieder et plusieurs petites pièces. Robert Schumann considérait la première symphonie de Burgmüller comme “l’œuvre la plus significative et la plus noble écrite ces derniers temps“. Alors que cette symphonie est encore largement influencée par les grands modèles de Beethoven, Weber et Spohr, la deuxième, inachevée (ou tout du moins parvenue inachevée) témoigne d’une grande indépendance. Cet enregistrement par la Hofkapelle Stuttgart sous la direction de Frieder Bernius constitue un vibrant hommage à ce compositeur, à l’occasion de son 200ème anniversaire.
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