Benjamin Britten (1913-1976)
Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream), opéra en 3 actes

Ileana Cotrubas, soprano (Tytania)
James Bowman, contreténor (Obéron)
Curt Appelgren, basse-baryton (Bottom)
Cynthia Buchan, mezzo-soprano (Hermia)
Ryland Davies, ténor (Lysandre)
Dale Duesing, baryton (Demetrius)
Felicity Lott, soprano (Helena)
Robert Bryson, basse (Quince)
Andrew Gallagher, basse (Snug)
Donald Bell, baryton (Starveling)
Patrick Power, ténor (Flute)
Adrian Thompson, ténor (Snout)
Lieuwe Visser, baryton-basse (Thésée)
Claire Powell, soprano (Hyppolyta)
Damien Nash, rôle parlé (Puck)
The Glyndebourne Chorus
Jane Glover, direction
London Philharmonic Orchestra
Bernard Haitink, direction
Peter Hall, mise en scène

Créé en 1960 avec le haute-contre Alfred Deller dans le rôle d’Obéron, cet opéra de chambre à la distribution imposante repose sur le texte de la comédie éponyme de Shakespeare. Le fantastique y côtoie le réel, les intrigues amoureuses s’enchaînent, le raffinement rencontre la farce. L’écriture vocale est subtile - hommage au madrigal élisabéthain pour le rôle d’Obéron, et les ensembles choraux sont nombreux. L’orchestration délicate pour les parties féériques prenant parfois des accents ravéliens (rôle important dévolu au célesta, à la harpe, à la flûte et à la clarinette) devient imposante dans les parties bouffonnes (percussion, cor, trombones) évoquant Stravinski. Filmé en 1981 à Glyndebourne, le spectacle prend aujourd’hui une valeur historique en permettant d’écouter les grandes voix de l’époque à commencer par celle du contreténor James Bowman (décédé en février 2023) et la jeune Felicity Lott. La mise en scène inventive et poétique offre des décors, costumes et maquillages réussis que l’on aimerait retrouver dans une version aux standards HD d’aujourd’hui. Le bémol de taille est l’absence de sous-titrage en français alors que l’intrigue est complexe tout comme l’est la langue de Shakespeare. (Gérard Martin)

Glyndebourne’s production of A Midsummer Night’s Dream is pure magic. Brilliantly adapted from Shakespeare’s play, the opera follows the adventures of four lovers and a group of naïve rustics who, in a wood on a moonstruck midsummer night, fall foul of Oberon and Tytania, the quarrelling king and queen of the fairies. In Peter Hall’s remarkable staging, the very wood comes alive as logs and trees move and rustle, creating ambiguous silhouettes in the dark mysterious woodland, lit only by designer John Bury’s wonderful rising sun and moon.