Johannes Brahms (1833-97)
Ach, wende diesen Blick (n° 4 from Acht Lieder und Gesänge, op. 57)
Alte Liebe, op. 72 n° 1
An die Nachtigall, op. 46 n° 4 (Text: L.C.H. Hölty)
An eine Äolsharfe, op. 19 n° 5
Auf dem Kirchhofe, op. 105 n° 4
Dein blaues Auge, (n° 8 from Acht Lieder und Gesänge, op. 59)
Der Schmied op. 19/4
Der Tod, das ist die kühle Nacht, op. 96 n° 1
Feldeinsamkeit, op. 86 n° 2
Meine Liebe ist grün, op. 63 n° 5
Mondenschein, op. 85 n° 2
O kühler Wald, op. 72 n° 3
O liebliche Wangen, op. 47 n° 4
Sapphische Ode, op. 94 n° 4
Sommerabend, op. 85 n° 1
Ständchen, op. 106 n° 1
Von ewiger Liebe, op. 43 n° 1
Wie Melodien zieht es mir, op. 105 n° 1
Wir wandelten, wir zwei zusammen op. 96/2

Grace Bumbry, mezzo
Beaumont Glass, piano

C’est à un récital historique et à un très beau moment que nous convie cet Orfeo d’Or. Nous sommes le 28 juillet 1965 au Mozarteum dans le cadre du Festival de Salzbourg. La mezzo-soprano américaine Grace Bumbry (1937-2023), révélée à Bayreuth quatre ans plus tôt par Wieland Wagner où elle est la première cantatrice noire à interpréter Vénus dans Tannhäuser, offre un récital Brahms accompagnée par le pianiste américain Beaumont Grass (1925-2011) qui fut aussi l’accompagnateur de Martina Arroyo. Les vingt lieder glanés dans quinze recueils étagés de 1862 à 1889 permettent d’apprécier l’aisance vocale de Grace Bumbry et l’étendue du spectre émotionnel du chant brahmsien fait de délicatesse, de mélancolie, de méditation, de lyrisme joyeux, de tourment et de profonde tristesse. Chaque pièce est un moment de grâce, si l’on ose dire, révélant l’alliance parfaite de la superbe voix aux graves profonds que magnifie l’écriture pianistique qui est bien plus qu’accompagnatrice chez Brahms. On regrette l’absence de traduction en français de ces magnifiques miniatures (traduction heureusement disponible sur le site The LiederNet Archive, outil indispensable pour s’immerger dans l’art du lied). (Gérard Martin)