Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Sonate pour viole de gambe n° 1 en sol majeur, BWV 1027
Sonate pour viole de gambe n° 2 en ré majeur, BWV 1028
Sonate pour viole de gambe n° 3 en sol mineur, BWV 1029
Ricercar a 3 en do mineur, extrait de 'L'Offrande musicale", BWV 1079

Sergei Istomin, viole de gambe (Stainer, 1655)
Viviana Sofronitsky, pianoforte (Silberman, 1749)

Tiens, un pianoforte. Cela pourra surprendre, mais Bach toucha bien les instruments de Silbermann à la fin de son existence, Carl Philipp l’y avait en quelque sorte converti, et sous les doigts impertinents de Viviana Sofronitsky, la belle réalisation de Paul McNulty dont elle ne se sépare jamais à raison, change le visage des trois opus. Ce que le clavecin apportait d’archaïsant cède ici le pas à un esprit déjà très grand Dix-huitième, les danses en sont plus lestes, sans pour autant que les pages les plus fascinantes (le carillon lent de l’Andante de la Sonate en sol majeur) perdent leur caractère intemporelle, mieux, elles se parent d’une étrangeté poétique supplémentaire. Mais tout ici regarde du coté de la danse, l’archet vif et de pur plaisir de Sergei Istomin, leste et rugueux à la fois, le clavier alerte, les rythmes si enlevés, et dans les finals un giocoso permanent. Coda, le Ricercar à 3 de L’Offrande Musicale dans l’armature horlogère du Silbermann nous entraine ailleurs. Et si Viviana Sofronitsky se vouait à arpenter plus avant l’œuvre de clavier de Bach ? (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Sergei Istomin and Viviana Sofronitsky made an accurate and unconventional choice of instruments for this recording of Bach’s Sonatas for Viola da gamba: a brilliant and resonant viol built by Jacob Stainer in 1655 and a Paul McNulty copy of a 1749 Silbermann fortepiano. The result is a unique, invigorating and captivating blend of tonal colours that conjure up a unique sound which emphasizes the melodic qualities of these famous works.