Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Cantate "Jauchzet Gott in allen Landen!", BWV 51
Cantate "Weichet nur, betrübte Schatten", BWV 202
Extraits de "Passion selon St. Jean"

Amanda Forsythe, soprano
Apollo's Fire (instruments d'époque)
Jeannette Sorrell, direction

Étonnant ! Jeannette Sorrell et son Apollo's Fire nous rejouent la cantate BWV 51 à la lumière de le lecture historique de Karl Richter, tempo enlevé et métronomique, trompette fulminante. Amanda Forsythe sans avoir les moyens vocaux d'Edith Mathis, se jette à corps perdus dans la tourmente. Le récitatif est quasiment mélismatique. L'Aria et l’Alléluia lui offre une planche de salut, projection solaire de la voix, lumière naturelle. Suit un choral un peu froid dans l'esprit mais bien chaloupé par un continuo fervent. L'aria "Zerfliesse mein Herze" de la Passion selon Saint Jean BWV 245 convient parfaitement au timbre de la chanteuse d'une fragilité cristalline qui trace ici profondément son sillon aussi bien dans les silences d'appui que dans le développement du texte, subtilement incarné. Idem pour la difficultueuse Cantate de Noël BWV 202 dont l'Aria d'introduction semble aussi composé pour elle. Un chant d'oiseau. Une voix blanche qui tendrait vers l'arc en ciel. L'accompagnement pâmé, semple à ses pieds comme Marie Madeleine au pied du crucifix. La chanteuse alterne ensuite récitatifs et arias virtuoses, use d'un vibrato oscillant mais maîtrise impeccablement la partition. Chaque soliste convoqué (viole de gambe, hautbois) jouant sa partie avec un plaisir non dissimulé. L'album qui s'achève avec un autre air de la Passion BWV 245 "Ich Folge dir gleischfall", montre une soliste épanouie et souriante comme en témoigne le portrait qui orne la couverture. (Jérôme Angouillant)

Billboard chart-topping and Grammy®-winning Jeannette Sorrell, baroque orchestra Apollo’s Fire, soprano Amanda Forsythe and the music of J. S. Bach create a divine musical partnership. Heavenly Bach pairs two of the composer’s most popular cantatas, interspersed with two sublime arias from the St. John Passion. In Jauchzet Gott in allen Landen! (“Shout to joy for God in every land!), Forsythe’s dazzling virtuosity hits the high notes – she “sets arias on fire” according to BBC Music Magazine – whilst the secular “Wedding Cantata” exudes a joyous and evocative marriage in springtime, for a result that is heavenly indeed.