Grazyna Bacewicz (1913-1969)
Concerto pour violon n° 3 "Goralski" (Le haut pays)

Mieczyslaw Karlowicz (1876-1909)
Poème symphonique "Odwieczne piesni" (Chants éternels), op. 10

Krzysztof Jakowicz, violin
Orchestre de l'Opéra de Podlasie et Philarmonique de Bialystok
Marcin Nalecz-Niesiolowski, direction

Connaissez-vous Grazyna Bacewicz ? On célébrait en 2009 le centième anniversaire de sa naissance, et depuis le disque redécouvre ce compositeur essentiel de la nouvelle école polonaise. Disparue trop tôt en 1969 avant ses soixante ans, cette musicienne consommée a laissé une œuvre où la poésie le dispute à l’invention. Remarquée par Szymanowski, elle en reprend dans ses premiers ouvrages l’orchestre délirant et imaginatif. Toute sa première période, que clos en quelque sorte le 3e Concerto pour violon, fait une certaine part aux idiomes populaires – l’Oberek y est omniprésent – mais en les réinventant dans un langage futuriste. Baczewicz était une violoniste consommée, elle a beaucoup écrit pour son instrument et d’aucuns voient dans son 3e Concerto son chef d’œuvre. Ce n’est pas l’archet virtuose et poète de Krzysztof Jakowicz qui leur donnera tort. En couplant cette œuvre, inspirée par les montagnes des Tatras, au Chant éternel de Karlowicz, inspiré par les mêmes paysages, Marcin Nalecz-Niesiolowski et ses musiciens rendent hommage à deux œuvres majeures du renouveau musical polonais, distantes d’une quarantaine d’années (Discophilia, Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)