Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 5 en la majeur, K 219

Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate pour violon n° 3 en ré mineur

César Franck (1822-1890)
Sonate pour violon en la majeur

Arthur Catterall, violon
William Murdoch, piano
Hamilton Harty, direction

Trois premiers enregistrements mondiaux ! Le nom d’Arthur Catterall (1883-1943), l’un des plus remarquables violonistes anglais de la première moitié du 20e siècle est oublié. Pourtant, il mena une belle carrière avec les orchestres britanniques, que ce soit le Hallé ou ceux de la BBC. Il fut régulièrement accompagné par ses amis Adrian Boult et Hamilton Harty, comme c’est le cas dans le Concerto pour violon n°5 de Mozart qui nous est proposé. Il grava un certain nombre d’œuvres entre deux époques, celle de l’acoustique puis de l’électrique. Il est émouvant d’entendre la première gravure intégrale du Concerto en la majeur de Mozart (10 avril 1924). Le jeu est d’une grande finesse, une belle tenue, chantant avec beaucoup de charme. Le style d’accompagnement correspond aux standards de l’époque. La Sonate de Brahms bénéficie également de son premier enregistrement mondial. Là encore, l’archet est d’une belle fluidité, le piano trop en retrait dans le pavillon. Techniquement, le violon est impeccable de justesse. Sorti juste avant l’enregistrement historique du duo Jacques Thibaud-Alfred Cortot, le témoignage de Catterall et Murdoch est également une première. La lecture est dans un tempo mesuré, un peu trop “classique” en regard de la version française. Elle n’en possède pas moins beaucoup d’élégance. A noter, comme toujours chez Biddulph, le soin apporté au nettoyage des bandes sans que celui-ci altère le message musical. S’ajoute aussi l’excellent texte de présentation, en anglais, de Jonathan Woolf. (Jean Dandrésy)