Arrigo Boito (1842-1918)
Nerone, opéra en 4 actes

Bruno Prevedi, ténor (Nerone)
Agostino Ferrin, basse (Simon Mago)
Alessandro Cassis, baryton (Fanuèl/Dositèo)
Ilva Ligabue, soprano (Asteria)
Ruza Baldani, mezzo-soprano (Rubria)
Antonio Zerbini, basse (Tigellino)
Giampaolo Corradi, ténor (Gobrias)
Anna Di Stasio, mezzo-soprano (Perside)
Corinna Vozza, mezzo-soprano (Cerinto)
Walter Brighi, ténor (Un serviteur du temple/ Le premier voyageur/Un crieur public)
Renzo Gonzales, basse (L'oracle/Un crieur public)
Vinicio Cocchieri, ténor (Le second voyageur/L'esclave)
Rai Torino Chorus & Orchestra
Gianandrea Gavazzeni, direction

La camarde empêcha Arrigo Boito de terminer son "Nerone", Toscanini n’eut de cesse de trouver un compositeur pour compléter l’acte de l’incendie de Rome, Smareglia s’y risqua mais le maestro désavoua son travail, confiant l’ouvrage à Vincenzo Tomasini. Une création fastueuse à la Scala de Milan le 1er mai 1924 n’empêcha pas l’ouvrage de tomber, même Caruso le reprit vainement pour un concert à New York, toujours pour Toscanini, dont l’obstination ne devait pas décourager Pietro Mascagni de se pencher sur l’empereur pyromane, la malédiction se poursuivant : de tous ses ouvrages Nerone reste le plus ignoré. Gianandrea Gavazzeni ne se soucia pas des funestes destinées posthumes de cette partition somptueuse, en 1975 il l’a ressuscitée pour la RAI de Turin, assemblant une distribution idéale : le Nerone de Bruno Prevedi est admirable de style, l’Asteria d’Ilva Ligabue saisissante, Agostino Ferrin, Alessandro Cassis, Ruza Baldini, Anna di Stasio, chez tous on perçoit le travail si exigeant que Gianandrea Gavazzeni consacra à ce "revival". Si Eve Queler dans sa gravure hongroise, ajouta une expertise certaine qu’une belle prise de son magnifiait, elle ne retrouva pas le grand style de cette exécution radiophonique qu’Urania édite dans un son renouvelé. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)