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Diapason de septembre 2019 Critique de Sophie Roughol Page n° 99
Format : 1 CD Durée totale : 01:09:34
Enregistrement : 21-23/09/2016 Lieu : Braga Pays : Portugal Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Hyperion Référence : CDA68252 EAN : 0034571282527 Code Prix : DM022A
Année d'édition : 2019 Date de sortie : 06/02/2019
Genre : Classique
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Frei Manuel Cardoso (1566-1630) Vau. Et egressus est a filia Sion In monte Oliveti Tristis est anima mea Requiem à 4 voix Domine, tu mihi lavas pedes? Magnificat secundi toni a 4 Amen dico vobis Cum audisset Johannes Ipse est qui post me Omnis vallis Quid hic statis? Tua est potentia Sitivit anima mea
Ensemble Cupertinos Luis Toscano, direction
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 A l’époque de Cardoso, le Portugal, son pays natal, était sous la domination de l’Espagne, en l’occurrence du très catholique Philippe II, devenu roi du Portugal en 1580. Le fanatisme religieux du souverain, et son goût prononcé et héréditaire pour la musique ne sont certainement pas étrangers au fait que les compositeurs locaux, essentiellement de musique religieuse, étaient non seulement appréciés à l’égal de leurs contemporains espagnols, mais portés à une stimulante émulation avec des propagateurs du langage palestrinien de la stature de Guerrero, Vivanco ou Victoria. Né en 1566 à Fronteira, Cardoso fait partie de cette glorieuse trilogie portugaise, avec Lôbo et Magalhaes, qui vécut jusqu’à la moitié du siècle suivant (ils dépassèrent tous trois l’âge de 80 ans) tout en ignorant superbement les évolutions baroques de Monteverdi et autres. Cardoso publia ainsi entre 1613 et 1648 cinq volumes de musique chorale sacrée qui témoignent d’un attachement indéfectible au style du maître romain. Les merveilles ici enregistrées proviennent respectivement du premier recueil (Magnificat), du second de 1625 (Motet Sitivit Anima Mea), tandis que toutes les autres (avec la Missa pro Defunctis à 4 voix) sont extraites de l’ultime recueil du compositeur, chant du cygne du musicien âgé de 82 ans. Il ne fallait pas moins que l’engagement passionné du jeune ensemble portugais Cupertinos, aux voix pleines et radieuses, pour révéler la grandeur transcendante de ces musiques sublimes. Une réalisation incontournable pour tous de fans des polyphonies de la Renaissance tardive. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

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