Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Prélude en do dièse mineur, op. 3 n° 2

Franz Liszt (1811-1886)
Liebesträume n° 3, S541/3 (2 versions)
Rhapsodie hongroise n° 2
Rhapsodie hongroise n° 12

Edvard Grieg (1843-1907)
Procession nuptiale, op. 19 n° 2
Concerto pour piano en la mineur, op. 16

Niccolo Paganini (1782-1840)
La campanella (trans. F. Liszt)

Frédéric Chopin (1810-1849)
Prélude en do majeur, op. 28/1
Etude en do majeur, op. 10/1 (3 versions)
Etude ne la mineur, op. 10/2
Etude en do majeur, op. 10/7 (2 versions)
Etude en do mineur, op. 10/12
Etude en la bémol majeur, op. 25/1
Etude en fa majeur, op. 25/3
Etude en sol dièse majeur, op. 25/6
Etude en ré bémol majeur, op. 25/8
Etude en sol dièse mineur, op. 25/9
Etude en la mineur, op. 10/2
Etude en sol dièse majeur, op. 10/5
Etude en fa mineur, op. 25/2
Etude en fa majeur, op. 25/3
Etude en la mineur, op. 25/11
Fantaisie-Impromptu, op. 66
Valse en la bémol majeur, op. 42 (2 versions)
Valse en ré bémol majeur, op. 64/1
Valse en sol bémol majeur, op. 70/1
Valse en mi mineur, op. posth.
Polonaise en la majeur, op. 40/1
Polonaise en la bémol majeur, op. 53
Prélude en do majeur, op. 28/1
Berceuse en ré bémol majeur, op. 57

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Suite n° 5 en mi majeur, HWV 430 "The Harmonious Blacksmith"

Carl Maria von Weber (1786-1826)
Perpetuum mobile, op. 24

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Prélude et Fugue n° 3 en do dièse majeur

Hans Seeling (1828-1862)
Concert Etude en mi bémol mineur, op. 10/12

Robert Schumann (1810-1856)
Novelette en mi majeur, op. 27/1
Widmung (trans. F. Liszt)

Bedrich Smetana (1824-1884)
Polka en fa majeur (2 versions)

Domenico Scarlatti (1685-1757)
Sonate en sol majeur, K 523
Sonate en fa majeur, K 525

Franz Schubert (1797-1828)
Moment Musical, D 780/3 (2 versions)
Moment Musical, D 780/6
"Hark, Hark the Lark", S 558/9 (trans. F. Liszt)
Impromptu en si bémol majeur, D 935/6
Menuet, D 894

Anton Rubinstein (1829-1924)
Polka en sol majeur, op. 82/7
Romance en mi bémol majeur, op. 44

Johannes Brahms (1833-1897)
Variations sur un thème de Paganini, op. 35 (2 versions)

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sérénade de "Dom Juan" (trans. W. Backhaus)

Léo Delibes (1836-1891)
La Valse de Naila (trans. E. von Dohnanyi)

Moritz Moszkowski (1854-1925)
Caprice espagnol, op. 37

Wilhelm Backhaus, piano
Royal Albert Hall Orchestra
Landon Ronald, direction
New Symphony Orchestra
John Barbirolli, direction

En presque quatre heures de musique, le label APR a réuni des enregistrements du pianiste allemand, allant de 1908 à 1933. La dernière partition gravée est celle du Concerto pour piano de Grieg sous la baguette de Barbirolli (1933). Backhaus était âgé de 24 ans lorsqu’il enregistra pour la Gramophone Company, le plus célèbre des Préludes de Rachmaninov. Il allait collaborer avec ce label jusqu’en 1948. Son dernier disque, pour Decca, verrait le jour en 1969 ! Backhaus avait rencontré Brahms et travailla avec Eupen d’Albert. En 1905, il remporta le Premier Prix du Concours Rubinstein dont le second fut attribué à Béla Bartok… Le jeu du soliste a souvent été défini par son extrême clarté, une forme de dépouillement, prémonitoire des interprétations "historiquement informées" qui virent le jour après la Seconde Guerre mondiale. Interprète privilégié du répertoire germanique et notamment de l’œuvre de Beethoven, Backhaus enregistra, curieusement, peu de pièces allemandes au début de sa carrière, probablement par le fait que la durée des gravures acoustiques rendait la chose impossible. Les trois disques ne présentent d’ailleurs aucune partition de Beethoven, mais quelques rares Bach, Schubert et Brahms. La qualité des reports des gravures jusqu’à la Première Guerre mondiale sont excellents. L’oreille s’habitue rapidement au souffle important, et à une définition qui n’altère pas la qualité de l’écoute. Le jeune Backhaus possédait un répertoire de plus de 300 partitions et on est étonné de découvrir ainsi le premier enregistrement d’un Prélude et Fugue de Bach (1909). On admire tout autant la légèreté du toucher très perlé, une élégance vive dans Webern, Scarlatti, les études de Chopin… Au fil des ans et des progrès de la technique (les enregistrements électriques d’HMV), la pâte sonore des pièces jouées devient plus épaisse et on goûte à la révélation en pleine lumière de l’un des grands pianistes du 20e siècle. (Jean Dandrésy)

L’interprète majeur de Beethoven, si altier, aura fait oublier le jeune virtuose impétueux que fut Wilhelm Backhaus. Une légendaire intégrale des Etudes de Chopin alertait cependant : un autre Backhaus existait, le voilà. Trois pleins disques regroupant ses acoustiques des deux premières décennies du siècle – son piano est y miraculeusement capté, on y retrouve tout son art de timbrer – et une grande sélection de ses premiers 78 tours électrique remettent les pendules à l’heure, au point que Beethoven n’y parait pas (alors que parallèlement Wilhelm Kempff consacrait majoritairement ses enregistrement à l’auteur de la "Waldstein"). Mais Chopin y est omniprésent, et divinement joué même si en pur brio, les Etudes bien sûr, mais aussi des Valses, des Préludes, la Fantaisie-Impromptu, la Berceuse, la Polonaise en la bémol, saisissante même abrégée. Virtuose d’abord, fulgurant pour deux Rhapsodies hongroises de Liszt, pour le "Perpetuum mobile" de Weber, pour un "reader digest" des "Variations Paganini" de Brahms qu’il reprendra au complet (les deux livres) en signant une version à mon sens inégalée malgré les limites de la captation acoustique, mais aussi poète pour des petites pièces que je croyais ignorées de son répertoire, Rachmaninov, Smetana, Seeling, Rubinstein, Moszkowski, un peu de Scarlatti, la merveilleuse "Valse de Nalia" de Delibes emberlificotée par Dohnanyi, tout un autre Backhaus qui jouait admirablement Grieg (on trouvera ses deux versions du Concerto, la première abrégée) et dont les premiers Schubert (écoutez les quelques "Moments Musicaux") annoncent le maître à venir. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

As one of the great pianists of the 20th century, Wilhelm Backhaus (1884-1969) needs no introduction. He recorded almost continuously from 1908 until his death, but this set, focusing on his earliest recordings, completes APR’s coverage (see also APR 6026, APR 6027 and APR 5637) of all his solo and concerto output for The Gramophone Company/HMV, except the electrically recorded Brahms titles, which are available elsewhere. These early discs reveal Backhaus as an exciting young virtuoso, rather than the sober purveyor of German classics he was to become.