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Classica from February 2024 Review de Laurent Bury Page No. 90
Format : 1 CD Total Time : 00:54:29
Recording : 1982 Location : Essen Country : Allemagne Sound : Stereo
Label : Hänssler Classic Catalog No. : HC23061 EAN : 0881488230611 Price Code : DM018A
Publishing Year : 2023 Release Date : 29/11/2023
Genre : Classical
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Andreas Romberg (1767-1821) Cantate "Das Lied von der Glocke", op. 25
Maria Friesenhausen, soprano Renate Naber, alto Heiner Hopfer, ténor Karl Ridderbusch, basse Städtischer Konzertchor Duisburg Folkwangkammerorchester Essen Bläser der Duisburger Sinfoniker Guido Knüsel, direction
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 « Modèle de la conception nordique dans sa haute, idéale conception » (Wilhelm von Humboldt, 1800), « Le Chant de la Cloche » de Schiller est une œuvre typiquement petite-bourgeoise d'où un succès populaire qui ne s'est pas démenti en Allemagne durant tout le XIXème siècle. Magnifiant l'humble travail du fondeur de cloches avant d'élargir son horizon au destin d'une humanité finalement fort prosaïque, sa naïveté prêterait aujourd'hui à sourire. La musique d'Andreas Romberg participe du même esprit. Réunissant quatuor de solistes (mais la basse s'y taille la part du lion), chœur et orchestre, cette œuvre spécifiquement germanique connut un immense succès outre-Rhin jusqu'en 1914. Son chant funèbre « Dem dunkeln Schoss der heiligen Erde » fut utilisé comme musique d'enterrement pendant de nombreuses années et les chœurs n'ont pu manquer de fournir aux sociétés chorales locales une pâture appréciée cependant que le fondeur de cloches (chanté ici par un Karl Ridderbusch souverain), véritable « meistersinger » mâtiné de Sarastro, garantissait le triomphe pour peu qu'il ait de la voix. Ajoutez à cela la touche de mièvre sentimentalité apportée par la soprano et le ténor et tout est en place pour que l'on s'ébahisse dans les chaumières. Hors allemagne, l'œuvre apparaîtra passablement exotique encore que l'on puisse s'y arrêter à titre de témoignage historique ; et si on la considère comme un pastiche de l'âme allemande, ce qui n'était certainement l'intention ni du poète ni du compositeur, l'on prendra même à son écoute un véritable plaisir pervers. (Michel Lorentz-Alibert)

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