 Le label new-yorkais s’attelle, depuis plusieurs années à publier les œuvres, nouvelles ou anciennes, du compositeur Walter Zimmermann (1949-) qui, dans les années 1970, à un moment où de nombreux musiciens, d’Allemagne et d’ailleurs sur le continent, se satisfont des préceptes de l’avant-garde européenne, s’intéresse de près à la musique de John Cage, Morton Feldman ou Alvin Lucier, qu’il sollicite lors de son séjour aux Etats-Unis - lui-même, différemment des minimalistes américains qui laissent traîner leurs oreilles dans le rock, le jazz et les musiques du monde, prend une bonne part de son inspiration dans sa Franconie natale. Réédition du premier enregistrement de Zimmermann, avec Herbert Henck au piano, spécialiste de la nouvelle musique, "Beginner's Mind" emprunte à Erik Satie (la simplicité de son écriture dans un contexte complexe) et à John Cage (sa période "naïve", autour des années 1950), formant une partition à la simplicité trompeuse, élégante, bâtie à partir de fragments d’improvisations enregistrées, dont l’apparente incertitude quant à la voie à suivre allie spontanéité et rigueur de façon incongrue. Partant du complexe pour aller vers l’élémentaire, Zimmermann fait sien – il en reprend la structuration et les titres des trois chapitres principaux – les préceptes de Shunryu Suzuki, dont l’ouvrage Esprit zen, esprit neuf pose les bases de la pratique du bouddhisme zen. (Bernard Vincken)  This release celebrates the long collaboration between the great German pianist Herbert Henck and composer Walter Zimmermann. Zimmermann says “Beginner’s Mind is the result of my study of the contemporary European New Music scene. It is influenced on the one hand by Erik Satie, who wrote in the most simple way in the midst of a highly complex musical landscape, and on the other hand by John Cage, especially by the music of his “naive period” around 1950. … The piece represents the process from the “complex” to the “simple.” … The techniques of this process are derived from Shunryu Suzuki’s book Zen Mind, Beginner’s Mind (1970) and are divided into three main chapters, analogous to the book: 1) Leave the old, 2) Clean the mind, 3) Alter the consciousness. The piece ends with the Beginner’s Mind Song, which articulates the new consciousness,” and is sung by the pianist. Both the vinyl LP and CD covers are facsimiles of the original LP cover. Apart from its ornate lettering, shining silvery-gray at the top, Michael von Biel’s cover design for the 1978 LP of Beginner’s Mind — which does not add the name of the composer, Walter Zimmermann — is empty, or white. The mind of anyone who wants to start anew should be blank. The CD reissue also includes Abgeschiedenheit (Detachment), released for the first time. Its influence comes from Meister Eckert, who Zimmermann sees as as a bridge from Cage to Zen to Europe.

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