Richard Wagner (1813-1883)
Le Crépuscule des dieux (Götterdämmerung), opéra en 3 actes

Anja Kampe, soprano (Brünhilde)
Andreas Schager, ténor (Siegfried)
Mika Kares, basse (Hagen)
Mandy Fredrich, soprano (Gutrune)
Violeta Urmana, mezzo-soprano (Waltraute)
Johannes Martin Kränzle, baryton (Alberich)
Evelin Novak, soprano (Woglinde)
Natalia Skrycka, mezzo-soprano (Wellgunde)
Anna Lapkovskaja, mezzo-soprano (Floßhilde)
Noa Beinart, contralto (Première nonne)
Kristina Stanek, mezzo-soprano (Deuxième nonne)
Anna Samuil, soprano (Troisième nonne)
Staatskappelle Berlin
Christian Thielemann, direction
Dimitri Tcherniakov, mise en scène

Dans le gymnase où s’entraine l’équipe de basket locale, Hagen se saisit d’un drapeau et en transperce Siegfried, transposition sans grande audace. Evidemment le "Crépuscule des Dieux" ce sera l’annihilation de la E.S.C.H.E, le fil est tiré, il a failli rompre. Des absurdités et des gratuités de ce "Ring" selon le Russe, on gardera comme toujours cette géniale direction d’acteur qui permet de tout voir, et partant de pardonner beaucoup, mais enfin il serait temps qu’un si grand metteur en scène renonce à ses idiosyncrasies, comme s’y essaye son alter égo, Krzysztof Warlikowski dont le récent "Macbeth" marque la décantation d’un art abandonnant tout poil à gratter. Ce "Ring sera donc d’abord celui de Christian Thielemann, qui dirige ample et fluide en assumant les mannes de Furtwängler et celles de Knappertbusch, et tend à mesure la ligne, option d’autant plus fascinante qu’il a les gosiers pour le suivre. Andreas Schäger confirme qu’il est le Siegfried d’aujourd’hui, avec ici cet assombrissement dans le timbre façon Aldenhoff qui lui manquait encore ; oui Anja Kampe se brule à Brunnhilde, mais avec quelle présence ! Johann Martin Kranzle ose un Alberich définitivement esseulé mais d’autant plus saisissant, tricotant son écharpe façon vieillard : les dieux l’ont usé à la corde, et puis, ne serait-ce que pour la Waltraute de Violetta Urmana, il faut voir et entendre ce "Crépuscule" de cendre où Tcherniakov aura épuisé ses poisons. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Wagner's immense imagination reveals itself in the composer’s 16-hour Ring cycle, being able to fully captivate worldwide audiences since its complete performance in 1876 in Bayreuth. Christian Thielemann’s conducting of “Velvety sound of unmatched beauty” (The Guardian) leads an extremely sophisticated production, with Tcherniakov’s stage that meets the highest technical standards, evolved in ever new, impressive spaces. Götterdämmerung is the concluding chapter of Wagner’s monumental four-part opus, which he conceived in the light of the revolution of 1848/49 and completed in 1874 after numerous attempts and a long interruption. In many ways, the thematic and musical threads are intertwined in a highly artistic and complex manner. “Tcherniakov, as usual, manages details on a level rarely seen in opera.” (The New York Times)