Edvard Grieg (1843-1907)
Concerto pour piano en la mineur, op. 16

Frédéric Chopin (1810-1849)
Concerto pour piano n° 2 en fa mineur, op. 21

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Concerto pour piano n° 3 en ré mineur, op. 30

Serge Prokofiev (1891-1953)
Concerto pour piano n° 2 en sol mineur, op. 16

Vladimir Ashkenazy, piano
Bergen Philharmonic Orchestra
Karsten Andersen, direction
Leningrad Academy Symphony Orchestra
Arvids Jansons, direction
Los Angeles Philharmonic Orchestra
William Steinberg, direction
USSR State Symphony Orchestra
Gennady Rozhdestvensky, direction

Aubaine! Le temps serait-il venu pour qu’enfin des témoignages en concert de Vladimir Ashkenazy paraissent? On n'y apprendra rien coté répertoire, le pianiste russe l’ayant enregistré au complet pour Decca, mais beaucoup sur son art. Au disque Vladimir Ashklenazy surveillait son tempérament, œuvrant avec un respect scrupuleux des textes, produisant des interprétations dont chaque détail était pensé. Mais au concert il libérait sa fantaisie personnelle, surtout sa sonorité merveilleuse s’épanouissait alors que les ingénieurs de Decca ne surent jamais la capter dans sa plénitude. Formidable Concerto de Grieg, emporté, fulgurant, Ashkenazy avouant avec une quasi rage qui lui fait saturer le piano un plaisir physique du jeu correspondant à l’ampleur lyrique de l’œuvre. En 1970 il était au sommet de son art mais les documents des années soixante sont plus prodigieux encore. Deuxième Concerto de Chopin envolé du début à la fin (insensé le final !), qui montre le jeune virtuose dans toute son ardeur qu’Arvid Jansons, le père de Mariss, ne réfrène pas, au contraire, incendiaire Deuxième de Prokofiev et d’un appétit qui semble insatiable pour la pure virtuosité – contrairement aux trois autres témoignages la bande en a été déjà éditée chez Intaglio – mais la vraie perle de l’ensemble est américaine. Los Angeles, un soir de juillet 1968, alors qu’il vient de passer la trentaine et a quitté l’URSS depuis six ans, il délivre une lecture élégiaque, pudique jusque dans ses moments les plus virtuoses, du Troisième Concerto de Rachmaninov où même le brio, inévitable, se pare de poésie. Splendeur à laquelle la direction de William Steinberg n’est pas étrangère. Ah! Si demain Urania continuait à fouiller la boite de Pandore, quel bonheur! (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

In Ashkenazy’s long and complex discography, completelly published by Decca, some Piano Concertos are not included or are diffi cult to fi nd. This album collects some rare and precious recordings made during the concerts in which the pianist also performs rare composers to fi nd in Decca, above all Grieg and Chopin. As for Rachmaninov’s Third Concerto, the edition proposed here is the very rare performed in Los Angeles, at the Hollywood Bowl, under the direction of William Steinberg.