Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Chaconne en sol majeur, HWV 435

Maurice Ravel (1875-1937)
Pavane pour une infante défunte, M 19

Mikhail Ivanovitch Glinka (1804-1857)
Souvenir d'une mazurka, en si bémol majeur

Anton Bruckner (1824-1896)
Erinnerung, WAB 117

Franz Schubert (1797-1828)
Mélodie Hongroise, D 817

György Ligeti (1923-2006)
Musica ricercata n° 7

William Bolcom (1938-)
Graceful Ghost Rag

Ettore Prandi (20e siècle)
Bagatelle "An die verlorene Zeit"

Frédéric Chopin (1810-1849)
Mazurka en do dièse mineur, op. 63 n° 3

Serge Prokofiev (1891-1953)
Marche, extrait de "Contes de la vieille grand-mère", op. 31

Sergei Rachmaninov (1873-1943)
Prélude en si mineur, op. 32

Erik Satie (1866-1925)
Gymnopédie n° 1

Béla Bartók (1881-1945)
Journal d'une mouche

Bill Withers (1938-2020)
Just the Two of Us (trans. de M. Stallbaumer et M. Kirschnereit)

Hermann Hupfeld (1796-1866)
As Time Goes By (trans. de B. Köhte)

Matthias Kirschnereit, piano

Matthias Kirchnereit est assurément un pianiste accompli et raffiné connu principalement grâce à ses nombreux disques dédiés à la musique germanique dont une superbe intégrale des concertos de Mozart, de nombreuses œuvres de Schubert, Brahms, Schumann, Haydn ou des compositeurs peu fréquentés comme Rontgen. Avec ce double album Matthias Kirchnereit nous montre un aspect plus intime de son art pianistique regroupant trente-deux courtes pièces particulièrement marquantes qui ont accompagné sa formation à Detmold et toute sa vie de musicien. Il élargit ainsi son répertoire discographique allant dorénavant de Frescobaldi à Ligeti en passant par Debussy, Bartók, Glinka, Rachmaninov et bien d’autres encore, et même en tutoyant le Jazz avec sa transcription de « Time remembered » de Bill Evans, donnant le titre de l’album. Ce retour sur le temps passé du pianiste parfois nostalgique montre l’éclectisme de Matthias Kirchnereit n’hésitant pas à faire côtoyer Georges Harrisson, Schubert/Lachenmann, Takemitsu ou « Jésus que ma joie Demeure », (en souvenir de l’enregistrement de Lipatti) sans que cela ne paraisse surprenant ou incongru. Un univers poétique enrobe ce disque intemporel guidé par la musicalité subtile du musicien, ainsi qu’à sa suprême maitrise d’un piano magnifiquement enregistré. (Jean-Noël Regnier)