Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Concerto pour violon, op. 61

Max Bruch (1838-1920)
Concerto pour violon n° 1, op. 26

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon n° 1, KV 207

Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893)
Concerto pour violon, op. 35

Tibor Varga, violon
The Berlin Pro Musica Symphony Orchestra
Hans Werner Richter, direction
Philharmonia Orchestra
Walter Susskind, direction
Vienna Festival Orchestra
Jean-Marie Auberson, direction

Au cours de sa discographie éparse, Tibor Varga ne put enregistrer pour ses deux labels principaux – Deutsche Grammophon et His Master’s Voice – le Concerto qui fit sa réputation : rien moins que celui de Beethoven. Un projet exista pour le label jaune, que la mort soudaine de Fritz Lehmann condamna. Il l’enregistrera pourtant par deux fois, pour des labels marginaux, circa 1967/68 à Zagreb avec Milan Horvat (microsillon Radio Televizia Beograd), et plus confidentiellement encore pour le mystérieux label Oryx, LP rarissime que réédite aujourd’hui pour la première fois au CD Urania. Date d’enregistrement inconnue, chef au patronyme avantageux mais à l’existence incertaine, probablement l’Orchestre du RIAS Berlin, enregistrement de studio à usage radiophonique certainement, peu importe, la pureté du chant, la rectitude de l’archet, la perfection des registres, l’élégance native de la sonorité disent tout de l’art de ce génie trop peu célébré, et donneront enfin aux nouveaux discophiles l’occasion de l’entendre dans ce qui fut longtemps son cheval de bataille établissant sa réputation de violoniste pour les musiciens dès ses vingt ans. La prise de son est superbe, le repiquage excellent. Les sessions HMV avec Walter Süsskind font partie de l’Histoire discographique du violon, et pour aussi célébrées qu’elles soient restent des sources d’émerveillement , le Concerto de Tchaikovski avec l’accompagnement attentif de Jean-Marie Auberson pour Concert Hall (le recto du microsillon proposait les Variations Rococo selon Aldo Parisot) est une merveille de style, un indémodable de la discographie d’une œuvre souvent dévoyée, mais vous irez d’abord à ce rare Beethoven, trésor enfin retrouvé. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)