Stanislaw Moniuszko (1819-1872)
Halka, opéra en 4 actes

Corinne Winters, soprano (Halka)
Tomasz Konieczny, basse-baryton (Janusz)
Piotr Beczala, ténor (Jontek)
Alexey Tikhomirov, basse (Stolnik)
Natalia Kawalek, mezzo-soprano (Zofia)
Lukasz Jakobski, basse (Dziemba)
Sreten Manojlovic, basse (Dudziarz)
Paul Schweinester, ténor (Goral)
Arnold Schoenberg Choir
Erwin Ortner, direction
ORF Radio-Symphonieorchester
Lukasz Borowicz, direction
Mariusz Trelinski, mise en scène

Le bicentenaire de la naissance de Stanislaw Moniusko aura produit quelques échos, l’institut Chopin s’étant lancé dans de nouveaux enregistrements historiquement informés de son corpus (une remarquable version de Hrabina (La Comtesse), dirigée par Fabio Biondi, vient de paraître, j’y reviendrai). Halka, son chef-d’œuvre lyrique, aura connu une mise en scène détonante que Tiziano Mancini a filmé au Theater an der Wien en décembre 2019. Adieu le château de Stolnik, adieux les montagnes de Janusz, un hôtel sinistre comme on en voyait tant de l’autre coté du rideau de fer dans les années soixante sera le lieu du huis clos tout au long des quatre actes transformés thriller : Halka est déjà morte au début, étendue dans la salle de réception, c’est son histoire, l’histoire d’une jeune-fille abusée, dépossédée de son enfant, suicidée que l’on va compter. La régie de Mariusz Terlinski, avec ses outrances, sa critique acide de la nomenklatura polonaise, en rebutera plus d’un, mais elle est brillante, acide, transcendée par une direction d’acteur transcendante, on est emporté dans son récit implacable, qui pourtant ne parvient pas à faire oublier le hiatus de plus en plus gênant entre ce que l’oreille entend, et ce que voit l’œil. Acceptons cette diffraction, d’autant que la direction fulgurante de Lukasz Borowicz modernise la dramaturgie musicale de Moniusko, et que la distribution enthousiasme. Magnifique la Halka psychotique de Corinne Winters, incroyable de nostalgie, de veulerie, d’élan contrarié le Janusz de Tomasz Konieczny, étonnant de présence dramatique et de pur beau chant le Jontek de Piotr Beczala, tous offrant d’Halka une nouvelle version majeure. Vous ferez selon, voir le spectacle et l’entendre, entendre seulement cette nouvelle Halka, en tous cas, elle ne doit pas vous manquer. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

At Theater an der Wien Stanislaw Moniuszko’s Polish national opera Halka is performed by a superb cast includingCorinne Winters (“devotedly”), Piotr Beczala (“vocally outstanding”) and Tomasz Konieczny (“his acting ispiercing”) (Der Standard). The Polish leading team, above all director Mariusz Trelinski, puts the plot into asupercooled crime aesthetic. The ORF Radio Symphonie-Orchester Wien under the baton of Lukasz Borowicz playswith perceptible delight. “A gripping opera evening” (Wiener Zeitung).