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Diapason de mai 2017 Critique de Jérôme Bastianelli Page n° 123
Format : 1 CD Digipack Durée totale : 01:09:53
Enregistrement : 01/01/2016 Lieu : Brême Pays : Allemagne Prise de son : Stereo
Label : AVI Music Référence : AVI8553366 EAN : 4260085533664 Code Prix : DM021A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 01/03/2017
Genre : Classique
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Robert Schumann (1810-1856) Trois fantaisies, op. 111 Fantaisies, op. 12 Fantaisie en do majeur, op. 17
Severin von Eckardstein, piano
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Il y a des disques dont j’espère trop, péché mortel que la convoitise! Voici que s’annonçait tout un disque Schumann selon Severin von Eckardstein, de plus au programme parfaitement cohérent : les trois cycles de Fantaisies. Mais voila, l’ouvrir justement par le triptyque de l’Opus 111 où Schumann cherche plus qu’il ne trouve déroute pour commencer, autant d’ailleurs qu’un piano mat, chiche en harmonique et enregistré plat. Cela fait d’entrée deux, sinon trois bémols. De l’Opus 111, Eckardstein ne tire rien, ne dit rien, jouant sa grisaille dans une sorte d’absence, comme s’il n’était pas vraiment là, ce qui lui arrive parfois au disque, jamais en concert. Mais évidemment, dès que résonne "Des Abends", lorsqu’il murmure et nous prend par la main pour nous conduire dans le monde nocturne des "Fantasiestücke" op. 12, alors le miracle opère, j’oublie ce piano neutre de timbres pour ne plus écouter que la science harmonique de ce conteur imparable. Quel art mon Dieu, et masqué par tant de pudeur. Pour conclure l’album, la "Grande Fantaisie" sera de bout en bout une étreinte, même si on la sent parfois bridée, loin du déploiement lyrique qu’Eckardstein lui donne toujours au concert. En cela ce disque imparfait témoigne à demi de son génie, tristesse car justement il est aujourd’hui l’un des rares à pouvoir comprendre et transmettre le mystère musical de Robert Schumann (Discophilia - Artalinna.com). (Jean-Charles Hoffelé)
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