Thomas Baltzar (?1630-1663)
Prélude
Allemande

Nicola Matteis (?1640-?1707)
Passaggio Rotto, Andamento Veloce e Fantasia a Violino solo senza basso

Johann Paul von Westhoff (1656-1705)
Suite en la mineur

Arcangelo Corelli (1653-1713)
Prélude en la majeur
Prélude en ré majeur

Giuseppe Torelli (1658-1709)
Prélude en mi mineur

Johann Joseph Vilsmayr (1663-1722)
Partita n° 1 en la majeur

Henry Purcell (1659-1695)
Prélude en sol mineur

Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644-1704)
Passacaille

Extraits du Manuscrit Nogueira (1720)
Fantaisie en ré majeur
Prélude et Fantaisie en fa majeur

Nadja Zwiener, violon baroque

Des quatre notes ascendantes d’un prélude de Baltzar aux quatre descendantes de la Passacaille finale des Sonates du Rosaire de Biber, en passant par les 50 secondes d’un prélude de Corelli et les 17 minutes d’une sonate de Pisendel, c’est un fameux voyage que nous propose Nadja Zwiener. C’est peu dire que le programme est intelligent : au lieu de perpétuer l’idée que Bach a inventé en 1720 l’utilisation polyphonique d’un violon seul, elle nous montre le chemin tracé plus tôt par quelques prédécesseurs italiens, anglais, portugais et allemands. Intelligence également de l’architecture du disque, les tonalités s’enchaînant naturellement comme si chaque œuvre préludait à la suivante. Parce que l’interprète adopte malgré sa virtuosité une position en retrait (pas d’effets d’estrade, pas d’affects) l’auditeur balance entre deux possibilités : une attitude active consistant à interpoler une basse continue ou une divagation méditative au fil des méandres de la musique (malgré quelques jolies embardées, signées en particulier Pisendel et Vismayr)… Résultat, cette heure d’écoute passe comme un souffle malgré la relative uniformité sonore qu’impose le postulat de départ. Mais le disque est aussi une sorte de manifeste de résistance contre la dureté des temps actuels : réaction artistique et intellectuelle d’une interprète (par ailleurs leader de l’English Concert) contrainte par les confinements de se priver de ses collègues de l’orchestre ou d’un continuo. Concentré d’érudition musicologique, de maîtrise instrumentale et de finesse musicale, un disque à ne pas rater! (Olivier Eterradossi)

Johann Sebastian Bach is commonly understood as the starting point of the violin repertoire. But there was unaccompanied violin music before him, too — and it is truly exciting! The renowned baroque violinist Nadja Zwiener presents this music with her solo debut album on GENUIN. Her inspired recording shows that Bach was able to build his repertoire on a great foundation: Composers such as Johann Georg Pisendel, Johann Westhoff, and even Arcangelo Corelli and Giuseppe Tartini wrote highly challenging works for the incredibly versatile instrument. The concertmistress of the English Concert and the Gaechinger Cantorey takes us on a fascinating journey.