 Les harmonies dorées de la Siziliane , sa ligne de chant belle comme une arabesque de Klimt font soudain Koczalski proche de Josef Marx, mais ce n’est pas l’essence de ses autres mélodies : le chant déclamé des Hafiz, les humeurs contrastées du grand cahier à une ou deux voix (et alternant soprano et baryton)qui composent les 21 Lieder tirés du Divan de Goethe, indiquent, outre une fascination pour l’orient que Koczalski partageait avec Szymanowski, une dilection pour langue allemande, jusque dans la ligne douloureuse et les mots amers du Psaume 120. Surprenant, à quel point celui que j’aurais connu seulement comme pianiste durant tant d’années se révèle un grand compositeur, non seulement par le ton personnel, mais par les audaces harmoniques qui pimentent le cycle de Goethe dés le premier lied, duo à peine tempéré. Paille relative du disque, le baryton dur, sec, de Michal Janicki, s’il rend bien compte des rudesses de bien des lieder, ne s’accorde pas vraiment avec la pulpe surabondante de sa soprano, qu’il induit parfois en faussetés. C’est dommage vraiment, car ces opus radicaux qui éclairent le catalogue de Koczalski sont exigeants à la mesure de leurs qualités. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)  Les Productions Acte Préalable, comme DUX, se sont faits une spécialité de promouvoir et révéler le riche répertoire classique polonais. À ce titre, de nombreux compositeurs inconnus sortent régulièrement de l’ombre tel Raul Koczalski, pianiste virtuose, considéré en son temps comme l’une des plus éminentes figures musicales polonaises et dont Acte Préalable a entrepris l’enregistrement de l’intégrale des œuvres en première mondiale. Après ses concerti pour piano et sa musique de chambre, c’est au tour des Lieder d’être enregistrés par trois interprètes polonais. Extraits parmi plus de 200 opus, on trouve dans ce disque généreux (plus de quatre-vingt minutes) un choix de pièces pour solistes ou en duo d’un intérêt variable, allant de la relative banalité à une belle invention mélodique. La soprano Katarzyna Dondalska nous charmera plus lorsqu’elle modère sa puissance naturelle pour laisser place aux nuances et aux émotions que lorsqu’elle semble confondre piano accompagnateur et fosse d’orchestre qu’il faudrait surmonter inutilement ici. Le baryton Michal Janicki fait preuve d’un beau timbre et d’une expressivité convaincante. Les duos sont globalement réussis et assez charmants. Bel accompagnement de Michal Landowski qui se met au service des solistes. Au total, une curiosité et une rareté. (Thierry Jacques Collet)  Born in Warsaw, to a family with strong musical traditions. From his early years his parents saw the youngster’s incredible musical talent. He took his first piano lessons with Julian Gadomski. Already at the age of four, he performed publicly. One of the critics wrote in the ‘Kurier Poznanski’ – a small child sat in front of a piano on which Chopin played during his life, and performed his waltz and a few other pieces, which amazed the audience, and only a month later he left with his parents on his first concert tour. As it turned out, one of the key events for his future career was a short trip to St. Petersburg. In the presence of one of the most renowned pianist in Europe – Anton Rubinstein – Raul performed the Waltz in A flat major op. 69 no. 1. As the master himself said – if his talent will continue to develop this well, he will claim one of the most important places within the performing arts. He continued his studies under Karol Mikuli. His compositional legacy contains 150 opuses and numerous works without an opus, representing nearly all genres, amongst them not only piano works (9 sonatas) or songs (over 200), but also ballets, operas, two symphonies, a violin concerto, a cello concerto, 4 violin sonatas, 2 cello sonatas, 3 piano trios and, what is unusual, 6 piano concertos originating in various periods across his creativity.

|