Franz Schubert (1797-1828)
Auf der Donau, D. 553
Der Tod und das Mädchen, D. 531
An den Tod, D. 518
Grenzen der Menscheit, D. 716
Prometheus, D. 674
Fahrt zum Hades, D. 526
Der Sieg, D. 805
Das Ebendroth, D. 627
Aus Heliopolis II, D. 754
Gruppe aus dem Tartarus, D. 583
Der Wanderer, D. 489

Hugo Wolf (1860-1903)
Trois lieder d'après Michaelangelo Buonarotti

Richard Strauss (1864-1949)
Das Tal, op. 51 n° 1
Der Einsame, op. 51 n° 2
Im Spätboot, op. 56 n° 3

Franz-Josef Selig, basse
Gerold Huber, piano

Son Sarastro et son Gurnemanz sont bien documentés. Pour autant, la plus grande basse allemande de sa génération ne fait pas la carrière discographique qu’elle mérite. Pour un premier contact avec ce matériau vocal somptueux, écoutez directement Der Tal. Mais il ne s’agit pas uniquement de beau son. Cette plasticité du timbre, du murmure au cri, est au service de l’expressivité, et ce dosage si subtil des couleurs nous valent d’exceptionnels Michelangelo Lieder. De l’ensemble Schubert émergent de titanesques Prometheus et Gruppe aus dem Tartarus, en exacte adéquation avec les moyens physiques du chanteur, mais surtout d’une grandeur et d’une hauteur de vue dignes de Hotter et de Fischer-Dieskau. Reste la tonalité générale de ce disque, ces chants de la mort de l’adieu, habités par une voix qui atteint à l’universel par sa puissance consolatrice. Gerold Huber, apprécié des amateurs de Lied, par la pure beauté plastique de la sonorité et l’intelligence des textes, est l’alter ego de son soliste. Ce disque magnifique comble une lacune scandaleuse, et la seule écoute de Der Wanderer nous fait rêver d’un Voyage d’Hiver par ces deux artistes. (Olivier Gutierrez)