Paul Ben-Haim (1897-1984)
Concerto pour cordes, op. 40
Pastorale variée pour clarinette, harpe et orchestre à cordes, op. 31b
Trois Romances sans paroles, pour voix et 12 instruments
Musique pour cordes

Talia Or, soprano
Bettina Aust, clarinette
Christine Steinbrecher, harpe
Bayerische Kammerphilharmonie
Gabriel Adorjan, direction

Citoyen allemand au moment de l’accession au pouvoir des nazis, celui qui s’appelait alors Paul Frankenburger s’exile en Palestine dès 1933 et prend le nom de Ben-Haim. Il devient par la suite une des personnalités musicales influentes en Israël à travers ses activités de compositeur, chef d’orchestre et enseignant. Sa « Pastorale variée » (1945) constituée d’un thème et de ses six variations pour clarinette, harpe et orchestre à cordes fait se succéder des atmosphères apaisantes à d’autres plus dynamiques aux rythmiques dansantes colorées d’accents juifs et moyen-orientaux. Ces teintes moyen-orientales caractéristiques du compositeur se retrouvent dans le « Concerto pour cordes » (1947) à l’écriture dense entre accents énergiques et martiaux et lyrisme tant intense que délicat et sentimental. Issues de sa collaboration avec le chanteur juif yéménite Bracha Zefira, les « Trois chansons sans paroles » (1952) pour soprano et douze cordes déploient leurs vocalises mélismatiques imprégnées d’un caractère populaire et mystique. Tel le « Concerto pour cordes » ouvrant l’album, la « Musique pour cordes » (1956) termine ce programme en lui faisant écho avec ses accents incisifs. Ces œuvres témoignent du style intense et profond d’un compositeur que les mélomanes apprécieront. (Laurent Mineau)

All the works on this album are from the period ranging from 1945 to 1956. It was a good decade for Paul Ben-Haim, but it still represents only a fraction of the artistic career of a composer who left over 250 works to posterity. These years were nevertheless particularly significant for him. The end of the Second World War in 1945 and the founding of the State of Israel in 1948 were part of a period filled with hope, awakening and renewal; at the same time, the shadow of the previous catastrophic events in Europe still lingered, along with painful memories of persecution, expulsion, and exile. Born in Munich in 1897 as Paul Frankenburger, the Jewish composer already fled the menace of Nazi persecution in 1933 and settled in Palestine, changing his surname to Ben-Haim (“Son of Henry”). His exceptional musical abilities and his rapid adaptability soon permitted him to lead a new existence as composer, conductor, and conservatory professor. And because he endeavored to find a musical language that would do justice to his artistic need for expression and to the circumstances of his new home, Ben-Haim soon found a personal style that would mark an entire generation of younger musicians in Israel.