Niccolo Paganini (1782-1840)
Rondo du Concerto pour violon et orchestre n° 2 en si mineur, MS 48 (trans. pour violon et quintette à cordes)
Sonate pour violon et orchestre en do mineur, MS 23 "A preghiera" (trans. pour violon et quintette à cordes)
Sonate pour violon et guitare n° 3 en ré majeur, MS 27/3 (trans. pour 2 violons)
Sonate pour violon et guitare n° 6 en mi mineur, MS 27/6 (trans. pour 3 violons)
Cantabile pour violon et guitare en ré majeur, MS 109 (trans. pour violon et quintette à cordes)
Variations pour violon et orchestre en ré majeur sur un thème du ballet "Il noce di Benevento" de Süssmayr, MS 19 "Le Streghe" (trans. pour violon et quintette à cordes)
Duo concertant pour violon et violoncelle n° 1 en mi bémol majeur, MS 107/1
Duo concertant pour violon et violoncelle n° 2 en sol majeur, MS 107/2
Duo concertant pour violon et violoncelle n° 3 en la majeur, MS 107/3

Gabriele Pieranunzi, violon
Salvatore Lombardo, violon
Loana Stratulat, violon
Luca Improta, alto
Pierluigi Sanarica, violoncelle
Alessandro Mariani, contrebasse

Il est toujours difficile de présenter au disque des œuvres réputées difficiles, et abondamment enregistrées au cours des décennies par les plus grands violonistes de leur temps. Que dire de neuf après Accardo, après Menuhin ? Gabriele Pieranunzi relève pourtant le défi et nous propose des œuvres variées, adaptées pour violon et quintette à cordes — en commençant par l'un des deux plus grands tubes de Paganini : le finale « La Campanella » de son deuxième concerto pour violon. Moins sur le versant incroyablement virtuose qu'avait escaladé Accardo (et qui reste sans doute la référence absolue pour ces concertos), Pieranunzi nous propose une version plus sage de ce célébrissime rondo, laissant peut-être l'auditeur entendre plus facilement les variations de ton et la vraie musicalité de ce morceau. La célèbre clochette n'est plus là, mais l'accompagnement plus léger redonne une belle part à un violon plus chaud et tendre que brillant. Il en est de même avec la sonate en Ut mineur d'après Rossini, ou la danse de la sorcière « Le Streghe », variation sur un thème d'un ballet de Süssmayer, initialement pour violon et orchestre. L'amateur curieux sera ravi de trouver sur ce disque des sonates pour violon et guitare de Paganini (dont la guitare fut, ne l'oublions pas, le premier instrument), mais peut-être déçu d'en avoir des transcriptions, fort réussies par ailleurs, pour deux ou trois violon, et manquant sans doute de brillant et de punch. (Walter Appel)

Paganini was the first great ‘star’ of instrumental music, the precursor of the rock stars of today, able to induce collective hysteria as well as to dictate fashion and to influence the behaviour of entire generations. He did this by transforming the violin into an orchestra of multiple voices and timbral experimentation, in other words, stretching the very limits of what a single instrument could do. This programme is particularly interesting, both for the quality of the performances as well as the new chamber-string versions created by Francesco Fiore and Salvatore Lombardo. It also juxtaposes extremely popular Paganini works alongside compositions not very often heard in the concert hall but which help flesh out our understanding of the artistry of a composer too often misjudged as merely an acrobat of the violin. In four of Paganini’s best-known compositions – the ‘Campanella’ (Bell) movement from the Violin Concerto No.2, the Moses Fantasy, the Witches’ Dance and the Cantabile – the solo violin is here accompanied by a string quintet. In the first three, the string quintet stands in for the orchestra with a consequent lightening of accompaniment. In the Cantabile, the original of which was for violin and piano (Paganini’s only piece to be accompanied by keyboard rather than guitar), the ‘heavier’ quintet accompaniment still manages to retain a discreet sense of enjoyable sophistication The next two works, Nos. 6 and 3 of the 6 Sonatas Op.3 for violin and guitar, are presented here in transcriptions for two or three violins. These two sonatas, written in the salon style typical of the age, delight the listener with the conversational nature of the violin writing. Finally come three compositions in their original versions, providing an excursion into a lesser-known, but still very interesting, area of Paganini’s chamber output. The three Duetti concertanti for violin and cello were written for the enjoyment of amateur players, each comprising two movements.