Niccolo Paganini (1782-1840)
Quatuor à cordes n° 3, M.S. 20
Trois duos concertants pour violon et basson, M.S. 130

Gabriele Pieranunzi, violon
Fabrizio Falasca, violon
Francesco Fiore, alto
Paolo Carlini, basson

Avec le dernier des 3 quatuors à cordes composés par Paganini, nous percevons une influence beethovenienne certaine d’un bout à l’autre de cette œuvre. Mais c’est surtout un quatuor écrit pour Paganini lui-même, lui permettant de mettre en valeur sa fabuleuse virtuosité : l’andante avec ses 4 variations, donne la parole à chacun des instrumentistes, mais s’achève avec brio en laissant la part belle au premier violon. Le presto final est mené d’un bout à l’autre par ce même premier violon et met en valeur la qualité d’interprétation très fine de Gabriele Pieranunzi, dans une prise de son d’une grande clarté. Les 3 duos concertants pour violon et basson, dont les partitions n’ont été retrouvées qu’en 1990 sont des œuvres d’un jeune Paganini de 17 ans. Ces duos dans une association instrumentale inattendue sont plein d’allant et d’une impressionnante maturité. Le rondo du 2ème duo en fa mineur est un jeu incessant d’alternance entre les 2 instruments, à celui qui sera le plus primesautier. Dans le final du 3ème duo, Gabriele Pieranunzi au violon et Paolo Carlini au basson s’entendent avec complicité pour créer une atmosphère de véritable tourbillon, d’une gaité communicative. Ces 3 duos concertants viennent compléter avec jovialité le 3ème quatuor du compositeur surnommé "l’archet du diable". (Dominique Gérard)

One aspect in the life and work of the great Genoese virtuoso Nicolò Paganini that may be lesser known but in no way should be underestimated is the pronounced interest with which he dedicated himself to chamber music both as an interpreter and as a composer. He was drawn in particular to the genre of the string quartet – and here we are presenting his energetic String Quartet No. 3, a work revealing his brilliant mastery in the field of chamber music. In his Tre Duetti for violin and bassoon Paganini also proves to be a very sophisticated composer of chamber music who succeeds in lending each of the three duets an individual, independent character. Among other things, these works have in common the beautiful cantability of their themes and a writing style radiating obvious joy in the shared musical experience, in »jouer,« as the French so fittingly term it. The influence of song is in constant evidence when we speak of the Italian instrumental music of the nineteenth century in general and in particular of Paganini’s chamber music or that of composers such as Rossini and Donizetti who distinguished themselves mainly in the field of the opera. In the three duets this vocal influence is naturally combined with the clear requirements of instrumental part writing.