Johannes Ockeghem (1420-1496)
Requiem

Pierre de La Rue (?1455-1518)
Requiem

Cappella Pratensis

Stratton Bull, voix Supérieure
Andrew Hallock, voix supérieure, Christopher Kale, alto
Lior Leibovici, alto
Olivier Berten, alto
Peter de Laurentiis, ténor
Lionel Meunier, basse
Pieter Stas, basse

Joshua Rifkin, direction

Pour ce troisième opus sur le label Challenge, l’ensemble Cappella Pratensis remonte aux origines mêmes de la tradition du Requiem. Ces deux œuvres de Johannes Ockeghem (c. 1410-1497) et Pierre de la Rue (c. 1452-1518) constituent le tandem idéal, car il s’agit des premières versions polyphoniques de la Messe des Morts par deux des plus brillants compositeurs de l’école franco-flamande. La Rue nettement influencé par son aîné, fait écho au style sobre et sonore d'Ockeghem. Définie alors comme « exquise et plus que parfaite » pour Ockeghem, et louée pour son harmonie pour La Rue, les deux compositions furent saluées en leur temps. Il est ici évident que les compositeurs ont réservé leurs riches sources d'inspiration à la création d'un texte si profond que peu ont osé s’écarter de la pureté de ces versions en chant grégorien. En réunissant ces deux œuvres, le Cappella Pratensis nous permet de découvrir les prémices de l'une des grandes traditions de la musique occidentale, mais également deux traductions profondes des paroles de réconfort lors de la perte d’un être cher.

For its third CD on the Challenge label, Cappella Pratensis turns the page back to the very beginnings of the tradition of settings of the Requiem mass. The Requiems by Johannes Ockeghem (c. 1410-1497) and Pierre de la Rue (c. 1452-1518) form an ideal pairing, as they are the first polyphonic versions of the Mass for the Dead from The Brilliant composers of the Franco-Flemish school. La Rue clearly drew inspiration from his older colleague, echoing Ockeghem's sober yet sonorous style. Both works were praised in their time, with Ockeghem's described as "exquise et très parfaicte" (exquisite and most perfect) and La Rue's as "die klangvollste Musik, die man hören konnte" (the most harmonious music you could ever hear). It is clear that these composers reserved their richest inspiration for the setting of a text that was so deep that few dared to stray from the purity of the Gregorian Chant version. By bringing these two works together, Cappella Pratensis offers not only the chance to hear the beginning of one of the great traditions in Western art-music, but also two profound musical translations of the words of consolation that mark the passing of our fellow travellers in life.