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Nikolai Tcherepnin : Narcisse et Echo - La Princesse lointaine. Borowicz
Diapason d'Or
Diapason de septembre 2020
Critique de François Laurent
Page n° 98
4 de Classica
Classica de novembre 2020
Critique de Michel Fleury
Page n° 113
Format : 1 CD
Durée totale : 00:56:54

Enregistrement : 22-25/05/2018
Lieu : Bamberg
Pays : Allemagne
Prise de son : Stereo

Label : CPO
Référence : CPO555250
EAN : 0761203525027
Code Prix : DM021A

Année d'édition : 2019
Date de sortie : 05/02/2020

Genre : Classique
Nikolai Tcherepnin (1873-1945)
Prélude Symphonique, op. 4 "La Princesse Lointaine"
Ballet, op. 40 "Narcisse et Echo"

Moon Yung Oh, ténor
Ein Vokalensemble
Bamberger Symphoniker
Lukasz Borowicz, direction

Monte-Carlo, 26 avril 1911, le rideau des Ballets Russes se lève sur un décor de Léon Bakst, ciel d’azur, saules pleureurs, Arcadie. Serait-ce, avec une année d’avance, déjà Daphnis ? Non. C’est Narcisse et Echo de Nikolai Tcherepnine. Diaghilev avait tourné le dos au ballet de la cour de Saint-Pétersbourg, non sans l’avoir pillé de certains de ses meilleurs éléments. Dont Tcherepnine, auteur d’un Pavillon d’Armide qui avait ouvert la première saison de sa compagnie à Paris après le refus des Théâtres impériaux. Il augmenta sa partition de quelques numéros pour un jeune danseur prodige que Diaghilev venait de sortir de son chapeau : Nijinski, tout juste expulsé avec perte et fracas de la troupe du Mariinski ! Mais entre Le Pavillon d’Armide, argument emprunté à Omphale de Théophile Gautier, orchestre très Tchaïkovski, style encore de grand ballet romantique, et Narcisse et Echo, si clair, si sensuel, si solaire, quel chemin ! Entre-temps, Tcherepnine avait choisi la France – il y résidera définitivement à compter de 1921 pour s’y éteindre à Issy-les-Moulineaux le 26 juin 1945 – et fait son miel des musiques nouvelles qu’on y entendait depuis le Pelléas et Mélisande de Debussy. Rien de plus aisé pour lui, qui fut l’élève de Rimski-Korsakov et dont l’orchestre avait pour devise « tout pour la couleur ». Le si ravélien Narcisse et Echo est, comme Daphnis et Chloé, une partition d’une seule coulée, avec un très grand orchestre et un chœur à bouche fermée. Le retour du sujet à l’Antique fut imposé par Diaghilev. Adieux thèmes romanesques et pastiches rococo, place à la pastorale ou aux mystères de la Russie, voire au spectacle de son peuple. Tcherepnine choisit l’Arcadie, laissant à Stravinski la geste proprement russe : ce sera Pétrouchka. Choix malheureux. Narcisse et Echo tomba immédiatement, Pétrouchka enflamma Paris. Pourquoi, un an plus tard, le même public voyant le rideau se lever sur un nouveau décor de Bakst – ciel d’azur, prés, cyprès, temple – et entendant au prélude une musique si proche, découvrant Daphnis ne se rappelait-il déjà plus Narcisse ? Heureusement, le disque s’est emparé de cette partition onirique : Gennady Rozhdestvensky en révéla les beautés opiacées dans les luxures de la prise de son Chandos. Lukasz Borowicz en signe donc la seconde version au disque, raffinant les couleurs des Bamberger, dirigeant léger, transparent, avivant absolument la veine française que Rozhdestvensky opacifiait quelque peu, et plaçant ainsi le chef-d’œuvre parisien de Tcherepnine entre Daphnis et Chloé et Cydalise et le chèvre-pied. Avec cela un vrai esprit de ballet, tempos vifs pour les danseurs, et jeu à la corde saisissant l’intensité théâtrale de tout ce qui ressort ici de la pantomime. Lukasz Borowicz ouvre son disque avec un tout autre univers pourtant coulé de la même plume, cette Princesse lointaine, prélude symphonique à la pièce d’Edmond Rostand, où Tcherepnine compose un orchestre très Rimski, très Liadov, couleur russe pour un drame français. Le jeune chef polonais aura-t-il l’audace d’enregistrer les autres ballets de Tcherepnine, en commençant par Le Pavillon d’Armide ? (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

Né à Saint Pétersbourg en 1873 dans une famille riche et cultivée, Nicolas Tcherepnin fut l’élève et l’ami de Rimski-Korsakov. Son prélude pour « la princesse lointaine », une pièce aujourd’hui oubliée d’Edmond Rostand fut créé en 1896. Même si l’influence de Rimski est évidente, c’est un superbe morceau d’orchestre bien révélateur de l’école de Saint Pétersbourg. Devenu rapidement un des compositeurs fétiches des ballets russes grâce au succès de son « pavillon d’Armide », Tcherepnin donna plusieurs grands ballets à Diaghilev, avant d’être éclipsé par le génie novateur de Stravinski. Pourtant son « Narcisse et Echo » créé en 1911 à Monte Carlo est une grande page où la luxuriance de l’orchestration héritée de Rimski-Korsakov se marie avec des échos impressionnistes puisés chez Debussy et Ravel que Tcherepnin avait découverts en France. La révolution soviétique conduisit le musicien à émigrer en France en 1921, mais sa gloire s’estompa peu à peu. Il fut aussi le professeur de Prokofiev et le père d’Alexandre Tcherepnin, lui aussi compositeur. À la tête de l’excellent orchestre de Bamberg, Lukasz Borowicz signe une interprétation de haut vol d’une partition à (re) découvrir. Souhaitons désormais qu’il poursuive l’exploration de la musique très raffinée de Nicolas Tcherepnin. (Richard Wander)

Nikolai Tcherepnin (not to be confused with his son Alexander!) represents a generation of composers who not only combined two diametrically opposed epochs – the nineteenth and twentieth centuries – but also followed the path of stylistic change leading from late romanticism to impressionism and from impressionism to modernism. His name stands not only for the culture of his native Russia but also in equal measure for Western European art – and especially that of France. In the symphonic prelude Princesse lointaine, a short early work, Tcherepnin develops his compositional aesthetic, and we already detect what later would be a dominant element in his mature works: an interest in legends and sagas. The ballet music for Narcissus and Echo forms the focus of this CD. Tcherepnin realized the underlying ideas of the designer Léon Bakst and the choreographer Michel Fokine in his score and did so not merely in an illustrative way but on the strength of his own expressive means. The colorful gradations that Bakst discovered as an optical solution, sometimes the contrast between the Dionysian and Apollonian principles, and the contrast between the bright attire of the Booetians and the dark, muted color of the nymph Echo, who laments her unrequited love, are reflected in the changing orchestral coloration of the music. Tcherepnin’s music, in part pervaded by a tenor’s vocalises and a vocal ensemble, becomes a brilliant, highly pictorial subject. This is a stylized antiquity with an exquisiteness, beauty, and refinement integrated into a cult, and these characteristics situate the Narcissus score – one of the interesting aesthetic artistic monuments of the early twentieth century – in the vicinity of impressionism and modernism.

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