|
Diapason de juin 2017 Critique de Jean-Claude Hulot Page n° 118
Format : 1 CD Durée totale : 00:59:38
Enregistrement : 20-22/01/2016 Lieu : Prague Pays : République Tchèque Prise de son : Eglise / Stereo
Label : Supraphon Référence : SU4214 EAN : 0099925421427 Code Prix : DM020A
Année d'édition : 2017 Date de sortie : 01/02/2017
Genre : Classique
|
|
|
Ludwig van Beethoven (1770-1827)Octuor pour vents en mi bémol majeur, op. 103 Gideon Klein (1919-1945)Divertimento pour octuor de vents Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)Sérénade pour vents en do mineur, K 388/384a PhiHarmonia Octet
Vilem Veverka, hautbois Monika Bouskova, hautbois Vaclav Vonasek, basson Martin Petrak, basson Karel Dohnal, clarinette Irvin Venys, clarinette Ondrej Vrabec, cor français Premysl Vojta, cor français
|
Jusqu'aux compositions de J.Haydn, la musique pour « instruments à vent » a été une musique de plein air, de divertissement servant à accompagner les différents moments de la journée. Ecrite le plus souvent pour la formation d'octuor (2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors et 2 bassons), la littérature en fut surabondante jusqu'au tout début du 19e s. Mozart et le jeune Beethoven s'en emparèrent pour commettre les deux chefs d'oeuvre de « grande» musique enregistrés ici. L'intérêt de ce CD est de les coupler avec une œuvre rare de Gidon Klein (1919-1945), compositeur interdit et pourchassé par les nazis pour avoir écrit de la musique « dégénérée » à une époque où l'intérêt pour les instruments à vent s'était reporté sur le quintette à vent ( flûte, hautbois, clarinette, cor, basson), l'octuor à vent ayant été délaissé depuis les débuts du romantisme. Le divertimento de G.Klein était inconnu jusqu'en 1990 au contraire de la sérénade de Mozart et de l'octuor de Beethoven abondamment enregistrés. Le style en est hétérogène, mélange d'atonalisme, de néoclassicisme, de réminiscences du folklore morave et de L.Janacek. Ressemblance avec la Kammer Musik pour quintette à vent de P. Hindemith, avec la musique nocturne de B. Bartok, passages plus personnels se succèdent pour aboutir à une habileté d'écriture étonnante pour une formation des vents par deux inédite au 20e siècle. Qui mieux que les musiciens tchèques pouvaient réussir dans un programme à ce point contrasté ? Rigueur sans rigidité, sens du collectif accompli, beauté du son d'ensemble, tempi enlevés peut-être un peu précipités dans la sérénade de Mozart. Un enregistrement pour réapprendre à écouter les instruments à vent en dehors de l'orchestre symphonique comme pour les nostalgiques de la Tafelmusik. (Pascal Bouret)
|
. |
|
|
|