Michael Pelzel (1978-)
Mysterious Anjuna Bell, pour ensemble et orchestre de chambre
Carnaticaphobia, pour percussion, clavier et violoncelle
Gravity's Rainbow, pour CLEX et orchestre
"Alf"-Sonata, pour violon et cor
Danse diabolique, pour vent, harpe, orgue, piano et percussion

Noëlle-Anne Darbellay, violon
Samuel Stoll, cor
Ernesto Molinari, CLEX (Clarinette contrebasse augmentée)
WDR Sinfonieorchester
Bas Wiegers, direction
Ensemble ascolta
Ensemble Recherche
Basel Sinfonietta
Stuttgarter Kammerorchester
Peter Rundel, direction

L’abondance, celle des événements soniques, est un des éléments qui frappe dans la musique du compositeur et organiste suisse Michael Pelzel : un « amalgame sonore » où se combinent les couleurs instrumentales et s’intercalent de nombreux détails. L’inhabituelle instrumentation de Mysterious Anjuna Bell (un orchestre de cordes et un ensemble avec trompette, trombone, piano, percussion, guitare électrique et violoncelle) est encore renforcée par l’empreinte sonique des cloches, abondantes et de timbres, tailles et matériaux variés. La répétition d’éléments similaires dans d’imprévisibles séquences donne à Carnaticaphobia, dont le titre confirme l’intérêt de Pelzel pour la musique traditionnelle de l’Inde du Sud, sa personnalité stéréotypée, quasi ritualisée. Gravity’s Rainbow, pièce maîtresse et titulaire du disque, explore les possibilités de la CLEX (abréviation de « Clarinet Extended »), une clarinette contrebasse où l’électronique libère l’instrumentiste - Ernesto Molinari, qui a initié le projet de recherche à la base de l’instrument transformé - des contraintes physiques qui brident sa jouabilité. Ecrite pour le collectif zurichois Jetpack Bellerive, qui mêle musique, performance et art visuel, ‘Alf’ Sonata emprunte (des notes et des mots) à la série télé Tanner Family, tandis que Danse Diabolique se pose comme une force infernale venue des profondeurs. Un disque prenant. (Bernard Vincken)

A sound so overwhelmingly rich and manifold that it almost transcends the ensemble producing it; a wealth of colours bordering on the boundless; a swarm of teeming shapes that is too dense for our ears to unravel; a whole that is far more than its parts, yet does not swallow them. These may be some of the first impressions evoked by the music of Michael Pelzel. Pelzel himself uses the image of a river that takes all manner of things with it; taking up the metaphor, one could say that the place of Pelzel’s ideal listener is not on the shore, but in the midst of the current.