Messiaen Œuvres orchestrales Leonard Gielen - C250131 - Orfeo - Classique - Nos labels

Mystère et exultation, Les "Offrandes oubliées", dans leurs appareillages encore un peu Kœchlin, contiennent pourtant déjà toute la poétique d’orchestre de Messiaen. Michael Gielen se garde bien pourtant de les tirer vers le Messiaen de la maturité, savourant les atmosphères très dernier Debussy (on songe à Khamma), raffinant les textures malgré un orchestre peu rompu à l’œuvre. Un autre monde parait dans "Chronochromie", vaste suite flamboyante, emplie de percussion, l’œuvre la plus visionnaire et la plus condensée de la fin des années cinquante, que Gielen dirige avec une précision fanatique, renouvelant la lecture miraculeuse du créateur, Hans Rosbaud. L’absolue transparence des textures fait tout entendre du foisonnement de l’orchestre. Et si "Chronochromie", où passent des échos de Varèse, était son chef d’œuvre absolu ? Cette version implacable le laisse accroire. Au centre de cet album compilant des extraits de concerts de 1991 et de 1996, une lecture émouvante des "Poèmes pour Mi", merveilleusement chantée dans un beau français par Sarah Leonard, soprano trop oubliée aujourd’hui. (Discophilia - Artalinna.com) (Jean-Charles Hoffelé)

What makes Olivier Messiaen’s oeuvre so special is largely his ability to coalesce various influences, inspirations and convictions into a wholly individual and perfectly coherent musical language. This includes the development of modal harmonies from earlier centuries and engagement with rhythms from non-European traditions. The wealth of colour in Messiaen’s works stems in part from his synaesthetic ability to perceive chords as various shapes and colours. As an enthusiastic ornithologist, he spent much time in nature, notating bird songs and then working them in stylized form into his compositions. But most importantly, Messiaen’s work is governed by his profound faith. He once said that he didn’t primarily see himself as a composer but as an “ornithologist and rhythmist.”